Agent pathogène Guide de lecture
Descriptif de l'agent pathogène
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Nom
Francisella tularensis
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Type
Bactérie -
Groupes de classement
- 2
- 3
Francisella tularensis est une bactérie à Gram négatif, intracellulaire facultative (1). Cette espèce, agent potentiel de la menace biologique, fait partie de la liste des Microorganismes et Toxines (MOT) hautement pathogènes pour l’humain (2). Deux sous-espèces responsables de tularémie sont décrites : F. tularensis subsp. tularensis (type A) qui n'est retrouvée qu'en Amérique du Nord et F. tularensis subsp. holarctica (type B) répartie dans tout l’hémisphère nord et en Australie.
Réservoir et principales sources d'infection
Réservoir
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Type(s)
- Animal
- Environnement
Le réservoir naturel principal est constitué de nombreuses espèces animales sauvages, mais demeure mal connu. Les animaux le plus souvent impliqués dans la transmission humaine sont les lagomorphes (lapins, lièvres) et les petits rongeurs sauvages. Les animaux familiers sont rarement impliqués (notamment les chats et les chiens). Il existe également un réservoir arthropode (tiques Ixodidae, moustiques en Suède et en Finlande) et environnemental (survie prolongée en milieu hydro-tellurique).
Principales sources d'infection
En zones d’endémie de tularémie, les sources d’infections humaines sont nombreuses et variées (1) :
- urines, déjections, salive, pelage, sang d’un animal infecté ;
- produits alimentaires préparés à partir d’un animal contaminé (ex. lièvre) insuffisamment cuit ;
- environnement hydro-tellurique contaminé : sols, eaux de surface contaminées (ex. rivières, lacs, eau de puits) par les déjections ou les carcasses d’animaux infectés ;
- salive, de tiques le plus souvent, ou moustiques en Suède et en Finlande.
Vecteur(s)
Tiques Ixodidae principalement quel que soit le stade (transmission trans-stadiale). Moustiques (nombreuses espèces, notamment Aedes sp., Anopheles sp. et Culex sp.) en Suède et en Finlande. Autres arthropodes rarement (ex. taons dans l’Utah, États Unis) (1).
Viabilité et infectiosité
Viabilité, résistance physico-chimique
Cette bactérie peut résister plusieurs mois dans l’environnement, en zone froide et humide avec survie dans les carcasses et organes jusqu'à 133 jours, la paille jusqu’à 192 jours, l’eau jusqu'à 90 jours (3, 4).
Elle est sensible à la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et à la chaleur sèche (160-170 °C pendant au moins 1 heure) ainsi qu’à de nombreux désinfectants : hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde, formaldéhyde (2).
Infectiosité
L’espèce F. tularensis est considérée comme un pathogène hautement infectieux (quelques bactéries suffisent à induire une maladie chez l’humain et l’animal). Les souches de type A (classe 3 de risque biologique) sont plus virulentes que celles de type B (classe 2 de risque biologique), mais il existe différents génotypes au sein de ces deux groupes, de virulence et de répartition géographique variables (5).