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Incendie sur le lieu de travail

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  4. Conséquences et données statistiques (rubrique sélectionnée)

Conséquences et données statistiques

Dans une entreprise, un incendie peut avoir des conséquences dramatiques. Si le nombre de victimes demeure heureusement peu élevé, les répercussions économiques sont souvent irrémédiables : 70 % des entreprises victimes d’un sinistre majeur disparaissent dans les mois qui suivent.

L’incendie d’une entreprise a des conséquences, directes et indirectes, sur l’homme, les biens et l’environnement.
Les victimes d’un incendie meurent le plus souvent asphyxiées et/ou intoxiquées par les fumées. De plus, ces fumées gênent l’évacuation des occupants et l’intervention des secours. La chaleur et les flammes peuvent également provoquer des brûlures.
 

  • L’asphyxie est liée au manque d’oxygène dans l’air : lors d’un incendie, le taux d’oxygène, normalement d’environ 21 %, diminue rapidement.
  • L’intoxication est due aux produits de combustion souvent toxiques et/ou corrosifs. Parmi tous les gaz produits, citons notamment le monoxyde et le dioxyde de carbone (CO/CO2) majoritairement dégagés et les produits issus des matières plastiques (acide cyanhydrique, hydrogène sulfuré…). (voir la Base de données Plastiques, risque et analyse thermique et les Fiches toxicologiques)


Pour ces raisons, la réglementation française du travail en matière de lutte contre l’incendie est axée sur l’évacuation des personnes et des fumées (désenfumage).

Par ailleurs, la chaleur dégagée par l’incendie entame la résistance mécanique des structures des bâtiments : un effondrement peut survenir et avoir des conséquences sur le personnel n’ayant pas encore évacué ou sur les équipes de secours lors de leur intervention.

Dramatiques sur le plan humain, les conséquences d’un incendie pour l’entreprise sont souvent économiquement irrémédiables : 70 % des entreprises victimes d’un sinistre majeur disparaissent dans les mois qui suivent. Le personnel se retrouve alors au chômage et/ou en situation d’angoisse et de stress liée aux incertitudes quant à l’avenir. L’outil de production peut être, en effet, largement dégradé voire complètement détruit par les produits de combustion, l’aspersion d’eau ou d’agents extincteurs.

Toutes les activités sont concernées par les incendies. Les secteurs les plus vulnérables sont :

  • Aciéries, cimenteries, verreries,
  • Activités de traitement des déchets,
  • Activités de traitement de surface,
  • Commerces et entrepôts,
  • Industries agroalimentaires,
  • Industries chimiques,
  • Industries du bois.


L’incendie peut également être à l’origine de diverses pollutions, notamment l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques (écoulement des eaux d’extinction) ou l’air environnant (fumées).

Données statistiques


Selon les statistiques de la direction des risques professionnels de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), le nombre des incendies entraînant des accidents de personnes en milieu industriel est relativement peu élevé. Par an, on dénombre en moyenne, sur les dix dernières années, 250 accidents ayant engendré un arrêt de travail dont 15 accidents graves (impliquant une incapacité permanente) et entre un et deux décès.

D’autres données statistiques sont également disponibles :

  • la FFA (Fédération française de l'assurance) fournit, entre autres, le nombre de sinistres en fonction de leur coût (statistiques annuelles) ;
  • le BARPI (Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels), attaché à la Direction générale de la prévention des risques du ministère chargé de la transition écologique et solidaire, répertorie les accidents survenus en France, dans sa banque de données ARIA ;
  • la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises du ministère de l’Intérieur publie chaque année les statistiques nationales relatives aux interventions des sapeurs-pompiers.
Mis à jour le 12/10/2022