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Risques chimiques

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Maladies d’origine professionnelle et accidents du travail

Le risque chimique n’occasionne globalement que peu d’accidents du travail graves ou mortels. En revanche, il est à l’origine d’un nombre significatif de maladies. Ainsi, environ 30 % des maladies professionnelles reconnues en Europe seraient d’origine chimique. En France, les principales maladies professionnelles déclarées, associées à des agents chimiques, sont les pathologies liées à l’amiante, à l’inhalation de poussières de silice, de poussières de bois ou au contact avec les ciments.

Pathologies professionnelles

 

Les pathologies telles que certains cancers, l’asthme, des allergies… peuvent être liées à des expositions à des produits chimiques. Seules certaines sont prises en compte dans des tableaux de maladies professionnelles. Une pathologie est dite « professionnelle » si elle est la conséquence de l'exposition d'un travailleur à une substance ou un produit chimique dans le cadre de son activité professionnelle. Pour les salariés relevant du régime général de la Sécurité sociale, il existe aujourd'hui environ 80 tableaux de maladies professionnelles relatifs aux effets sur la santé de substances ou mélanges de produits chimiques (pour plus de 50 maladies).

Le risque cancérogène apparaît dans 24 tableaux qui concernent des substances organiques (tel le benzène) ou minérales (amiante). Les localisations des cancers concernés sont très variés : peau, appareil respiratoire, foie, sang, vessie, cerveau et os. Les expositions professionnelles à l’amiante constituent la première cause de maladie professionnelle reconnue due à une substance chimique (2 à 2 500 cas soit environ 5 % des maladies professionnelles reconnues selon les statistiques de la Cnam).

L’exposition aux amines aromatiques ou aux goudrons de houille sont à l’origine d’environ 75 cancers de la vessie reconnus en maladies professionnelles.

Les atteintes à la santé consécutives à l’inhalation de silice et les affections causées par les ciments sont à l’origine respectivement d’environ 200 et 30 reconnaissances de maladies professionnelles par an.

Par ailleurs, selon la dernière enquête Sumer menée en 2017, 11 % de l’ensemble des salariés, soit près de 2,8 millions de salariés, auraient été exposés à au moins un produit chimique cancérogène. Les ouvriers et les salariés travaillant dans des activités de maintenance ou dans le secteur de la construction sont les plus concernés, y compris par la multiexposition. Les cancérogènes les plus souvent cités sont les gaz d’échappement diesel, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline.

Accidents du travail

 

L’exploitation de la base de données Épicéa (recensant des récits d’accidents graves du travail) permet de faire ressortir certaines tendances. Sur environ 21 000 accidents répertoriés depuis 1990, plus de 600 sont liés au risque chimique dans tous secteurs d’activités : ils sont particulièrement associés aux secteurs du travail des métaux et des industries alimentaires.

D’après les données recueillies par la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), les accidents du travail avec arrêt causés par des produits chimiques représentent moins de 1 % des accidents du travail ayant entraîné au moins 4 jours d’arrêt. Il peut s’agir d’accidents dus à une exposition à des produits caustiques, corrosifs, toxiques, ou bien à des produits combustibles ou explosifs.

 

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Mis à jour le 05/01/2023
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