Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Morpholine (FT 265) (rubrique sélectionnée)

Morpholine

Fiche toxicologique n° 265

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la morpholine dans des locaux frais, bien ven­tilés, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires...) et à l’écart des aci­des et des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l’évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Prendre toute disposition pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Conserver à l’abri de l’air dans des récipients soigneuse­ment fermés et correctement étiquetés.
  • Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée la morpholine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la sub­stance, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs ou d’aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Pré­voir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire; leur choix dépend des conditions de travail; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respira­toire autonome isolant est nécessaire.
  • Procéder périodiquement à des contrôles de l’atmos­phère.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple des gants en caoutchouc butyle [20]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l’installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de la morpholine sans prendre les précautions d’usage[22].
  • Éviter les rejets de morpholine dans l’environnement.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit en l’épongeant avec un matériau absorbant inerte puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déver­sement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équi­pement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauche, l'examen clinique comportera, entre autres, un examen soigneux de la peau et des yeux. On évitera d'exposer à la morpholine les personnes ayant une atteinte oculaire, pulmonaire ou cutanée, en raison des propriétés caustiques du produit.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera particu­lièrement des signes d'irritations oculaire, pulmonaire ou cutanée. Sauf si le médecin l'estime nécessaire, il n'est pas indispensable dans l'état actuel de nos connaissances de pratiquer de façon systématique des examens complé­mentaires (à la recherche d'une atteinte hépatique ou rénale notamment). La réalisation d'épreuves fonctionnel­les respiratoires à une fréquence fonction de l'exposition, est justifiée.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou des ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas d'ingestion, ne pas provoquer de vomissements et ne pas faire ingérer de liquides. Organiser au plus vite le transfert en milieu hospitalier par un moyen médicalisé. Si le sujet est inconscient, le placer en position latérale de sécurité.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone polluée, en lui évitant tout effort musculaire, et après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants. Dans tous les cas, consulter un médecin.
  • En cas de contact cutané ou muqueux, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins; retirer en même temps les vêtements souillés ou suspectés de l'être, qui ne seront réutilisés qu'après avoir été décontaminés. Dans tous les cas, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant quinze minutes au moins, paupières bien écartées. Dans tous les cas, une consulta­tion ophtalmologique sera indispensable.
  • Si la victime est inconsciente, la placer en position laté­rale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respiration assistée. Quel que soit l'état initial, transférer en milieu hospitalier par ambulance médicalisée. Un traitement symptomatique et une sur­veillance médicale en milieu de soins intensifs peuvent s'avérer nécessaires.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES