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Variole

Virus de la variole (VARV)

Sommaire de la fiche

Édition : décembre 2023

Que faire en cas d'exposition ? [R1] Guide de lecture

Définition d'un sujet exposé

En milieu professionnel, on définit comme ayant eu un contact à risque les personnes ayant eu un contact non protégé avec la peau lésée ou des fluides biologiques d’un cas de variole symptomatique, notamment lors d’actes de soin ou lors d’un contact avec des textiles (vêtements, linge) utilisés par le malade.

Principales professions concernées
  • Personnels soignants prenant en charge des patients infectés ;
  • Personnels de laboratoire manipulant des prélèvements biologiques provenant de patients infectés.

Pour rappel : La variole est une maladie qui a disparu. S'il n'est pas nul, le risque d'une résurgence de cette maladie est faible et il existe un plan gouvernemental de réponse à une réintroduction du virus de la variole. L'exposition professionnelle au virus de la variole n'existe aujourd'hui que pour les personnels susceptibles de manipuler le virus dans les deux laboratoires de sécurité qui conservent le virus depuis l'arrêt de sa circulation dans l'espèce humaine. Les autres situations d'exposition professionnelle à ce virus sont purement hypothétiques.

Conduite à tenir immédiate

S’assurer de la mise en place des mesures d’isolement du cas dès la suspiscion diagnostique (cf annexe 4 du rapport du HCSP) R1.

Mettre en œuvre le plus rapidement possible la vaccination des personnes ayant eu des contacts à risque, une fois le diagnostic confirmé chez le sujet source (cf infra).

Évaluation du risque

Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition

En contexte de soins, seuls les malades atteints de variole symptomatique peuvent être à l'origine de la transmission du virus de la variole.

Type d'exposition

En milieu de soins, on définit comme ayant eu un contact à risque les personnes :

  • ayant eu un contact avec un malade atteint de variole symptomatique confirmée sans protection des voies aériennes,
  • ayant eu un contact avec la peau lésée ou des fluides biologiques d'un malade atteint de variole symptomatique confirmée, notamment lors d’actes de soin,
  • ayant manipulé des objets ou des textiles (vêtements, linge) utilisés par un malade atteint de variole symptomatique confirmée.
Spécificité de l'exposition au laboratoire

La manipulation d'échantillons biologiques suspects de contenir du VARV doit être réalisée dans un laboratoire assurant au minimum un niveau de confinement 3.

Les prélèvements considérés à risque important de contamination à partir d’un patient suspect ou confirmé de variole sont :

  • les prélèvements cutanéomuqueux,
  • les prélèvements de la sphère ORL, prélèvements respiratoires.

Les prélèvements considérés à risque faible de contamination à partir d’un patient suspect ou confirmé de variole sont :

  • sang, sérum,
  • urines,
  • liquide cérébrospinal,
  • selles.
Selon les caractéristiques du sujet exposé

Sujets à risque de forme grave : immunodéprimés, femmes enceintes.

Prise en charge du sujet exposé

Mesures prophylactiques

Une vaccination post-exposition avec un vaccin de 3e génération doit être proposée aux personnes ayant eu des contacts à risque et n'ayant jamais reçu de vaccin antivariolique. Elle doit être mise en œuvre le plus rapidement possible après l'exposition, idéalement dans un délai de 24 heures en cas de variole symptomatique confirmée chez le sujet source.

Pour rappel, le Haut-Conseil de Santé Publique recommande pour les professionnels des établissements de santé susceptibles de prendre en charge un cas d’infection à orthopoxvirus en France (ESR-N, ESR-R, centre hospitalier universitaire (CHU), centre hospitalier général (CHG)…), notamment ceux qui seraient en contact direct avec les patients ou leurs produits biologiques R1 :

  • de ne pas recourir à une vaccination à titre systématique mais de la rendre accessible aux personnes qui souhaiteraient être vaccinées ;
  • de mettre en place une vaccination réactive, si un cas était hospitalisé dans un ESR ;
  • de vacciner immédiatement après un accident d'exposition un sujet n'ayant pas été vacciné (post-exposition) ;
  • d’organiser le système d’approvisionnement de vaccins garantissant la possibilité de vacciner les personnes dans un délai de 24 heures après que la décision de vaccination a été prise.
Suivi médical

Les personnes exposées n'ont pas besoin d'être isolées tant qu'elles sont asymptomatiques.

Dès le début des symptômes (fièvre), il faut mettre en place des mesures barrières (isolement, port de masque), réaliser un test diagnostique et assurer la prise en charge si le diagnostic est confirmé.

En cas de grossesse

Les vaccins de 3e génération ne sont pas formellement contre-indiqués chez les femmes enceintes. Leur utilisation se fait au cas par cas après évaluation individuelle du rapport bénéfice-risque.

Pour l'entourage du sujet exposé

Pas de mesures spécifiques, la variole n'étant pas contagieuse avant l'apparition des premiers signes cliniques.

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