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Risques biologiques

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Comment évaluer les risques biologiques ?

En milieu professionnel, la démarche d’évaluation des risques biologiques suit la chaîne de transmission.

Chaîne de transmission de l’agent biologique

Réservoir
  • Homme : sang, urines, selles, gouttelettes émises lors de la toux…
  • Animal : urines, excréments ou fientes, gouttelettes émises lors de la toux…
  • Environnement : sol, eau, déchets, fluides de coupes…


Transmission de l’agent biologique
Exemples d’exposition possible du travailleur

Par voie respiratoire

  • En inhalant les gouttelettes émises lors de la toux d’une personne malade.
  • En inhalant les poussières de fientes contaminées.

Par voie disgestive

  • En portant à la bouche des mains ou des objets contaminés.
  • En mangeant, en fumant ou en vapotant avec des mains contaminées.
Par contact avec la peau ou les muqueuses
  • En touchant des objets contaminés.
  • En recevant des projections d’eau sale dans les yeux.
  • En portant aux muqueuses du visage des mains contaminées.
Par inoculation
  • En se piquant avec une seringue contenant du sang.
  • En se coupant avec un couteau souillé.
  • En se faisant piquer par une tique.
Hôte
  • Certains facteurs individuels ont un rôle dans le risque de développer une pathologie : immunité naturelle vis-à-vis de l'agent biologique, grossesse, immunodépression, maladies chroniques…

Évaluation des risques biologiques

 

En pratique la démarche consiste à :

  1. repérer les réservoirs où sont susceptibles de se développer des agents biologiques dangereux ;
  2.  identifier les activités pouvant exposer le travailleur au réservoir ;
  3. vérifier si l’exposition identifiée est compatible avec le mode de transmission des agents biologiques du réservoir.

Il y a un risque si l’exposition du travailleur correspond à la voie de transmission de l’agent biologique.

© V. Latchague-Causse pour l'INRS – 2022

Exemple de contamination

La bactérie Legionella pneumophila peut entraîner une infection pulmonaire appelée légionellose chez les personnes inhalant des aérosols d'eau contaminée. Si le réseau d’eau est contaminé par des légionnelles et qu’un travailleur est exposé à des aérosols de cette eau, celui-ci encourt le risque de développer une légionellose. En revanche, si le travailleur plonge les mains dans cette eau, il n'encourt pas de risque de légionellose.

Une fois réalisée l’identification des situations à risque liées à une activité, il convient pour chacune d’entre elles de tenir compte de la gravité des effets potentiels sur la santé et d’estimer la probabilité d’apparition. Cela permet de hiérarchiser les risques afin de déterminer les mesures de prévention à mettre en place de façon prioritaire.

 

Place et limites de la métrologie dans l’évaluation

La métrologie des bioaérosols peut être utilisée afin d’évaluer l’exposition répétée des personnes à des endotoxines (centre de tri de déchets ménagers, usine de compostage…), des moisissures (affinage de fromages, fabrication de saucissons secs…), des mycotoxines…

En revanche, l’évaluation des risques infectieux ne requiert pas de métrologie puisqu’il peut parfois suffire d’une exposition ponctuelle pour être contaminé.

La métrologie des bioaérosols, qui consiste à mesurer la quantité et la nature des agents biologiques ou de leurs toxines dans l’air, est en pleine évolution.

Quelques méthodes sont actuellement suffisamment validées et standardisées pour être utilisées. Des méthodes de dosage des micro-organismes cultivables, des endotoxines et de certaines mycotoxines sont disponibles dans la base Metropol.

Les mesures de terrain doivent être effectuées avec une stratégie adaptée à l’objectif des mesures :

  • évaluation de l’exposition des travailleurs (s’agit-il d’une enquête après plaintes de travailleurs, d’une mise en évidence de situations exposantes ?…) ;
  • contrôle de l’efficacité des moyens de prévention (confinement, captage et ventilation…) ;

Les mesures doivent être répétées afin de tenir compte de la variabilité des expositions dans le temps.

Des prélèvements de référence doivent être effectués dans des zones supposées non contaminées (par exemple air intérieur / air extérieur ou local à problème / local sans problème…). Ces prélèvements de référence donneront une base comparative aux mesures d’exposition effectuées. En effet, sans ces mesures de référence, l’interprétation des résultats s’avère très difficile car il n’existe pas encore de valeur guide ou de valeur limite d’exposition professionnelle.

L’INRS propose des valeurs guides pour les endotoxines.

Pour en savoir plus
Mis à jour le 10/02/2023
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