Maladies professionnelles
Perspectives
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Progression du nombre de maladies professionnelles liées à l'amiante reconnues par le régime général de la Sécurité sociale depuis 1985
Le nombre de déclarations de pathologies bénignes de la plèvre est en phase de décroissance depuis 2010. Cela peut s'expliquer par la mise en place d’une réglementation spécifique à la prévention du risque amiante depuis 1997, notamment l’effet de l’abaissement des valeurs limites d’exposition professionnelle et l’interdiction de l’amiante.
Suivi médical et suivi post-professionnel
Les salariés exposés aux poussières d'amiante font l'objet d'un suivi individuel renforcé (SIR) de leur état de santé.. Le Sir est fixé réglementairement mais son contenu repose sur l’expertise du médecin du travail qui tient compte des recommandations de bonne pratique existantes et des particularités de chaque situation.
Outre l'initiation de traitements lorsque ceux-ci existent, ce dépistage favorise les démarches de reconnaissance des maladies professionnelles et l'accès aux mesures de réparation (indemnisation, retraite anticipée...).
Le médecin du travail reçoit une copie de la fiche d’exposition amiante établie par l’employeur pour chaque salarié exposé à l’amiante en respectant les mentions prévues dans le Code du travail (article R. 4412-120). Cette fiche est intégrée au dossier médical individuel du salarié.
Une copie de la fiche est remise au salarié à son départ de l’entreprise ou après certains arrêts de travail. Pour les expositions à l’amiante antérieures au 1er février 2012, l’employeur doit également fournir au salarié qui quitte l’entreprise une attestation d’exposition (article 4 du décret 2012-134 du 30 janvier 2012). Il l’établit avec le médecin du travail selon le modèle de l’arrêté du 6 décembre 1996.
Après arrêt de son activité professionnelle l’ayant exposé à l’amiante, un salarié peut demander à la Sécurité sociale de bénéficier d’un suivi post-professionnel (article D. 461-25 du Code de la sécurité sociale) en produisant une attestation d’exposition établie par l’employeur et le médecin du travail, en application de l’arrêté du 28 février 1995 modifié.
Réparation
Il existe deux dispositifs réglementaires de réparation spécifiques :
- Les personnes qui ont été exposées à l'amiante dans le cadre de certaines activités professionnelles peuvent bénéficier d'une allocation de cessation anticipée d'activité sous certaines conditions
- Toute personne victime des effets de l'amiante peut obtenir une indemnisation de son préjudice auprès d'un fond spécialement créé à cet effet, le Fond d'indemnisation des victimes de l'amiante (FIVA).
Pour en savoir plus
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Ressources INRS
- Suivi médical des travailleurs exposés ou ayant été exposés à l'amiante : le point sur les recommandations
- Recommandations de bonne pratique 2015 sur la surveillance médico-professionnelle des agents cancérogènes broncho-pulmonaires
- Elaboration d'une stratégie de surveillance médicale clinique des personnes exposées à l'amiante. Texte du jury de la conférence de consensus
- Les chantiers de retrait d'amiante friable : le rôle et la place du médecin du travail (Paris, 12 décembre 2000)
- Prévention médicale
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