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Décabromodiphényléther

Fiche toxicologique n° 251

Sommaire de la fiche

Édition : 2004

Recommandations

À température ambiante, les risques avec le DBDPE paraissent peu élevés et sont princi­palement liés à sa présentation sous forme de poudre fine. Il n'en est pas de même lorsque le produit ou les matières plastiques en conte­nant sont soumis à des températures élevées (formation possible de produits de dégrada­tion thermique dangereux - voir «Propriétés chimiques»).

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le DBDPE à température ambiante. Le sol des locaux de stockage sera incombus­tible, imperméable et formera cuvette derétention afin qu'en cas de déversement acci­dentel, le produit ne puisse se répandre au-dehors.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter convenablement.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stoc­kage sont applicables aux ateliers où est uti­lisé le DBDPE. En outre :

  • Éviter l'empoussièrement des locaux.
  • Prévenir toute inhalation du produit (poudre très fine). Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des poussières à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour cer­tains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel ou pour des interventions d'urgence.
  • Éviter le contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle appropriés : vêtements de protection, masques, gants et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du DBDPE sans prendre les précautions d'usage[6].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le DBDPE.
  • En cas de déversement accidentel, récupé­rer le produit. Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équi­pement de protection individuelle approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglemen­tation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • Du fait de certains résultats expérimentaux et épidémiologiques, lors de l'embauchage on recherchera une atteinte thyroïdienne (antécé­dent, traitement et examen clinique).
  • Sauf si le médecin l'estime nécessaire, il n'apparaît pas impératif, en cas d'exposition modérée et dans l'état actuel des connais­sances, de pratiquer des examens complé­mentaires chez les sujets exposés au DBPDE.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou des services de secours d'urgence médicalisés.
  • En cas de contact cutané ou muqueux, laver la peau à grande eau, immédiatement en pen­dant 15 minutes au moins ; retirer en même temps les vêtements souillés ou suspectés de l'être, qui ne seront réutilisés qu'après avoir été décontaminés. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immé­diatement et abondamment à grande eau pen­dant 15 minutes au moins, paupières bien écar­tées. Une consultation ophtalmologique sera indispensable s'il apparaît localement une douleur, une rougeur ou une gêne visuelle.
  • En cas d'ingestion, ne pas provoquer de vomissements et ne pas faire ingérer de lait ou de matières grasses ; après avis médical, on pourra faire absorber du charbon activé.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone polluée, après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commen­cer les manœuvres de ventilation assistée ; même si l'état initial est satisfaisant, transfé­rer, si nécessaire par ambulance médicalisée, en milieu hospitalier où pourra être effectuée une étude de la fonction hépatique et rénale.
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