Données épidémiologiques Guide de lecture
Population générale
Le VIH 1 est répandu sur l'ensemble des continents ; le VIH 2, très minoritaire, est présent surtout en Afrique de l'Ouest. Environ 39.9 millions de personnes vivaient avec le VIH fin 2023, dont plus de 25 millions en Afrique sub-saharienne (2, 3).
En France, fin 2023, le nombre de personnes infectées par le VIH était estimé à environ 200 000 personnes. Parmi elles, 94 % sont dépistées et parmi celles-ci, 97 % sont traitées et 97 % ont une charge virale indétectable (4). Chaque année, 5 à 6 000 personnes sont nouvellement infectées, majoritairement par voie sexuelle.
En 2023, plus de 2,6 millions de dons ont été réalisés auprès de l’Établissement Français du Sang (EFS) et du Centre de Transfusion Sanguine des Armées (CTSA) par 1,5 millions de donneurs. Parmi ces dons : 21 ont été confirmés positifs pour le VIH (soit un taux de 0,08 dons positifs pour 10 000 dons), tous étaient VIH-1 (5).
Milieu professionnel
En France, depuis le début de l'épidémie (1983) jusqu'au 31 décembre 2021 ont été rapportées,chez les professionnels de santé, 14 séroconversions professionnelles VIH (la dernière en 2004) et 36 infections présumées (la dernière en 2012). Parmi les 14 séroconversions documentées, 13 étaient survenues après piqûre et 1 après projection cutanéo-muqueuse abondante, 12 chez des infirmier(e)s, 1 chez un interne en médecine et 1 chez un secouriste (6). En outre, 2 cas anciens de séroconversions professionnelles VIH ont aussi été rapportés, l'un chez un chauffeur de collecte de déchets d'activité de soins et l'autre chez un éboueur (7).
En laboratoire
En laboratoire d'analyses médicales ou de recherche, plusieurs cas ont été décrits par blessure, notamment coupure. Les cas par contact cutanéo-muqueux sont rares mais ont été décrits notamment en laboratoire de recherche lors d'exposition cutanéo-muqueuse parfois minime mais avec des inoculum très concentrés (8).
En France, aucune séroconversion documentée n’a été déclarée depuis le début de la surveillance (1991) mais 4 infections ont été présumées professionnelles chez des techniciens de laboratoire et biologistes suite à un AES.