Étude des biomarqueurs d’effets précoces en rapport avec l’exposition professionnelle aux silices amorphes nanostructurées

Les silices amorphes synthétiques (SAS) revêtent un caractère nanostructuré qui pourrait leur conférer une toxicité spécifique, alors qu’elles représentent la 2e catégorie de substances nanoparticulaires les plus déclarées. Malgré la richesse des données expérimentales, le manque de données épidémiologiques et d’exposition en situation de travail ne permet pas de conclure sur les effets sanitaires en rapport avec l’exposition professionnelle aux SAS. Afin d’analyser les effets précoces respiratoires et systémiques des travailleurs exposés, nous avons proposé une approche multidisciplinaire associant l’évaluation de l’exposition au poste de travail suivant plusieurs métriques et la mesure des biomarqueurs d’effets précoces dans plusieurs matrices biologiques chez 48 salariés exposés et 24 non exposés, pendant les 3 jours de la semaine de travail. Nous avons réalisé plusieurs démarches de prospection et de recrutement des entreprises identifiées à partir du registre R-nano de déclaration des nanomatériaux, avec l’aide principalement des Carsat et de France Chimie. Ces démarches ont été entrecoupées par les mesures de confinement et la prolongation de la crise sanitaire survenues entretemps, nous conduisant à formuler auprès du CPP deux demandes de prorogation de l’avis favorable, avec une échéance au 6 juin 2023. Malgré les nombreux contacts engagés avec les entreprises, nous n’avons obtenu l’accord d’aucune entreprise pour débuter l’inclusion des travailleurs dans le délai de prorogation et, par conséquent, le dossier est depuis expiré pour le CPP.