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Méopa

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Risques associés au protoxyde d’azote

Le protoxyde d’azote, principe actif du Méopa, possède des propriétés toxicologiques et physico-chimiques dangereuses. Lorsqu’un soin est réalisé sous Méopa, le personnel soignant peut y être particulièrement exposé en raison de sa forme gazeuse.

Dangers du protoxyde d'azote

Le protoxyde d’azote, de formule N2O, est un oxydant puissant. Il peut provoquer ou favoriser la combustion d’autres matières plus que l’air seul ne pourrait le faire. Il peut donc être à l’origine d’un incendie ou d’une explosion.

D’un point de vue toxicologique, le protoxyde d’azote a un effet dépresseur sur le système nerveux central. Suivant la dose inhalée, il peut induire des maux de tête, des étourdissements, une baisse de la vigilance et des réflexes… Par ailleurs, il perturbe le métabolisme de la vitamine B12, en l’inactivant. Cette inactivation peut induire diverses conséquences sur la santé, notamment des atteintes neurologiques et hématologiques, selon le niveau et la fréquence d’exposition, et aussi selon les spécificités individuelles.
Ce gaz peut en outre se révéler asphyxiant, si sa diffusion entraîne un appauvrissement de la concentration en oxygène de l’atmosphère.
Enfin, des phénomènes de dépendance peuvent apparaître avec le protoxyde d’azote. Une recrudescence de cas graves en lien avec des pratiques addictives détournant de leur usage des recharges pour siphon de crème fouettée a d’ailleurs mené à des initiatives pour encadrer également la vente de protoxyde d’azote hors milieu de soins. 

Sources d’exposition

Lors des soins sous Méopa, du gaz peut s’échapper et être inhalé par les soignants.

Lors des soins sous Méopa, du gaz peut s’échapper et être inhalé par les soignants.

Le Méopa est un gaz. Il diffuse donc très rapidement dans l’atmosphère dès qu’il s’échappe du circuit d’administration, à travers les interstices entre les bords du masque d’inhalation et le visage du patient, par exemple, ou au niveau de l’embout buccal. Cette particularité augmente le risque d’inhalation de ce médicament par le personnel soignant à proximité.

Par ailleurs, le protoxyde d’azote est très peu métabolisé et est rapidement éliminé par les poumons après inhalation. Ainsi, chaque expiration du patient traité sous Méopa libère du protoxyde d’azote, y compris après la fin de l'administration, qui s’ajoute aux éventuelles déperditions du circuit d’administration.

Risques pour le personnel soignant exposé au Méopa

Les conséquences sur la santé d’une exposition professionnelle au protoxyde d’azote lors de l’administration de Méopa sont de plusieurs natures et de gravités différentes.
Les conséquences ressenties à court terme varient en fonction du niveau d’exposition et des spécificités individuelles et sont généralement rapidement réversibles :

  • nausées et vomissements,
  • maux de tête,
  • étourdissements,
  • engourdissements,
  • diminution de la dextérité, baisse de la vigilance et des réflexes.

Suivant la fréquence et le niveau d’exposition, des conséquences à moyen et long terme ont été décrites :

  • atteintes hématologiques (notamment anémie),
  • altérations du système immunitaire,
  • atteintes neurologiques,
  • atteintes hépatiques et rénales.

Par ailleurs, plusieurs études font état de signaux d’alerte forts en matière de toxicité pour la reproduction :

  • baisse de la fertilité,
  • avortements spontanés,
  • atteintes au développement fœtal.
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Mis à jour le 13/11/2025