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1,2-Dichloroéthylène

Fiche toxicologique n° 79

Sommaire de la fiche

Édition : 2004

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 1,2-dichloroéthylène dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'écart des acides des bases fortes et des agents oxydants puissants.
  • Le sol de ces locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'éti­quette en cas de fractionnement des embal­lages.
  • Prévoir à proximité des équipements de protection notamment des appareils de pro­tection respiratoire autonome pour les inter­ventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stoc­kage sont applicables aux ateliers où est utili­sée le 1,2-dichloroéthylène. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers les quantités de produits ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ou de brouillards. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émis­sion, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel ou pour des interventions d'urgence.
  • Ne pas utiliser le 1,2-dichloroéthylène à proximité d'une source de chaleur ou en pré­sence de flammes.
  • Faire effectuer régulièrement des contrôles d'atmosphère.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (en Viton®, par exemple [19]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fon­taines oculaires.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 1,2-dichloroéthylène sans prendre les précautions d'usage [22].
  • En cas de fuite ou de déversement acciden­tel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant (terre, sable, autre matière inerte,...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si les quantités répandues sont importantes, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne fai­sant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection appro­prié.
    Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu natu­rel les eaux polluées par le 1,2-dichloroéthylène.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la régle­mentation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera les sujets atteints de lésions hépatiques chroniques et d'affections neurologiques graves. Éviter d'ex­poser les sujets atteints d'éthylisme chro­nique, les toxicomanes et les personnes pré­sentant une maladie psychiatrique.
  • Aux visites systématiques, il sera pratiqué un examen clinique complété éventuellement par un bilan hépatique. On recherchera plus particulièrement des lésions de type irritation au niveau oculaire, cutanée, pulmonaire et des voies aériennes supérieures, ainsi que d'éven­tuelles atteintes hépatiques.
  • Certains médicaments potentialisant les effets neurologiques, d'une part, et l'exposition répétée au 1,2-dichloroéthylène comme à la plupart des solvants organiques pouvant être à l'origine de troubles neuropsychiques (irritabi­lité, mémoire...), d'autre part, il en sera tenu compte au cours des visites systématiques.
  • La fréquence des examens médicaux pério­diques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront détermi­nées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition.

  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact d'utiliser des verres correcteurs lors des travaux où ils peuvent être exposés à des vapeurs.

Conduite à tenir en cas d’exposition aiguë

  • En cas de contact cutané, laver immédiate­ment à grande eau. Retirer les vêtements souillés. Si des lésions apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projections oculaires, laver immé­diatement et abondamment à l’eau pendant au moins quinze minutes. Consulter un ophtal­mologiste.
  • En cas d'inhalation importante, éloigner le sujet de la zone polluée.
  • En cas d'ingestion, ne pas provoquer de vomissement mais faire absorber du charbon activé si le sujet est conscient.
  • Dans les deux derniers cas, placer la vic­time en position latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initiale­ment satisfaisant, transférer en milieu hospi­talier, où pourront être entrepris une aspira­tion gastrique éventuelle, une surveillance des fonctions cardiaques, neurologiques, hépato-rénales, ainsi qu'un traitement symptoma­tique en milieu de réanimation, si besoin est.
  • Éviter l'administration de médicaments adrénergiques.
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