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Fibres de Wollastonite

Fiche toxicologique n° 313

Sommaire de la fiche

Édition : Novembre 2016

Recommandations

L’évaluation des risques est notamment basée sur la nature des fibres présentes, la forme sous laquelle elles vont être transformées ou utilisées, sur le procédé industriel mis en œuvre, sur les niveaux d’exposition attendus ainsi que sur les méthodes envisagées pour les réduire.

La prévention collective doit toujours prévaloir sur les mesures de protection individuelle et de manière générale, il est préconisé de rechercher le niveau d’exposition le plus bas possible.

L’information et la formation des salariés doivent porter sur les éventuels dangers des fibres et de leurs dérivés, sur les pratiques de travail recommandées et sur l’utilisation des équipements de protection collective et individuelle, notamment au moyen de fiches de poste et de fiches de données de sécurité.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les fibres de wollastonite à l’abri de toute humidité, dans des locaux bien ventilés et à l’écart des acides.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Protection collective

  • Intégrer, dans les procédés industriels, des systèmes clos (enceintes, mélan­geurs...) en utilisant des techniques automatisées.
  • Lorsque ce confinement est techniquement impossible, travailler à l’humide si le contexte le permet en pre­nant garde au risque électrique.
  • Capter les poussières à la source en mettant en place une ventilation par aspiration localisée chaque fois que cela est réalisable en tenant compte de la nature, des caractéristiques et du débit des polluants de l’air ainsi que des mouvements d’air.  Le captage des poussières à la source peut s’effectuer préférentiellement avec des systèmes aspirants : anneaux aspirants, buses, tables à dosseret aspirant… [36] Les installations de captage doivent être réalisées de telle sorte que les concentrations dans l'atmosphère ne soient dangereuses en aucun point pour la santé et la sécurité des travailleurs. La ventilation générale n’est envisagée que si le recours à une ventilation locale est techniquement impos­sible ou en complément de cette dernière. La ventilation générale n’est, en effet, généralement pas satisfaisante de par son principe même, en raison du fait qu'elle admet un niveau de pollution résiduelle sur le lieu de travail ainsi que des gradients de concentration importants entre la source et l'ambiance de l’atelier.
  • Délimiter, signaliser et restreindre l’accès à la zone de mise en œuvre.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Ouvrir les contenants sous aspiration et utiliser des outils appropriés. Déballer les fibres et leurs dérivés au dernier moment et au plus près de leur zone d’utilisation.
  • Éviter l’usinage (découpe, perçage, ponçage…) de fibres ou de matériaux en contenant. Si des découpes ou des perçages sont nécessaires, effectuer ces opérations sur une table à dosseret aspirant. Utiliser des outils manuels (couteaux, cutters, massi­cots) ou électriques à vitesse lente qui produisent moins de poussiè­res. Si des outils électriques à vitesse élevée sont néanmoins utilisés, ils doivent impérativement être munis de systèmes intégrés de captage de poussières équipés de filtres à très haute efficacité dits « absolus ».
  • Maintenir les locaux et postes de travail en bon état de propreté à l’aide d’un aspirateur équipé de filtre à très haute efficacité ou par un nettoyage à l’humide avec de l’eau additionnée de détergent. Le personnel réalisant le nettoyage sera muni d’un équipement de protection individuelle.
  • Proscrire le balayage et l’utilisation de la soufflette à air comprimé.
  • Afin d’éviter l’accumulation de déchets ou débris sur le sol, disposer des poubelles ou des conte­neurs d’élimination étanches au plus près des zones de travail.
  • Vérifier périodiquement les installations et appareils de protection collective et les maintenir en parfait état de fonctionnement.
  • Indiquer, par ailleurs, dans une consigne d'utilisation les dispositions prises pour la ventilation et fixer les mesures à prendre en cas de panne des installations.
  • Faire procéder, par une personne ou un organisme agréé, à des mesures régulières de la concentration en fibres aux postes de travail.
  • Respecter une hygiène stricte : dépoussiérer les vêtements de travail et chaussures (brosse aspirante, aspirateur à air comprimé…) [36] ; ranger et laver soigneusement les vête­ments de travail séparément des autres vêtements ; se doucher et se savonner en fin de poste pour limiter l’in­crustation des fibres dans la peau.

Protection individuelle

  • Utiliser des équipements de protection individuelle :
    • Revêtir un vêtement de travail, si possible à usage unique, ensemble veste et pantalon ample, ajustable au niveau du cou, des poignets et des chevilles et dépourvu de plis ou revers avec des poches à rabats.
    • Porter une casquette, des lunettes équipées de protections latérales et des gants étanches.
    • Si le captage des poussières est insuffisant, porter également un demi-masque filtrant jetable anti-aérosols de type FFP2 ou un demi-masque équipé de filtre(s) P2 lorsque les durées d’utilisation n’excèdent pas une heure. Pour des durées de port supérieures à une heure, porter un appareil de protection respiratoire à ventilation assistée de type cagoule TH2 P, demi-masque ou masque complet TM2 P.

Au point de vue médical

  • A l’examen d’embauche et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des signes d’atteinte respiratoire. Il convient de ne pas affecter à un poste comportant un risque d'exposition à la wollastonite des salariés pré­sentant une pathologie respiratoire chronique. L'examen clinique peut être complété par la réalisa­tion d'une radiographie du thorax standard et d'explora­tions fonctionnelles respiratoires (EFR) qui serviront d'examens de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires (EFR, ...) seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.
  • Il est indispensable de rechercher les éventuelles co-­expositions actuelles ou passées susceptibles de générer des pathologies respiratoires (amiante et fibres céra­miques réfractaires notamment). Le suivi médical sera alors adapté en fonction de l'existence ou non de ces polluants.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projection cutanée ou oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes au moins. Retirer s’il y a lieu les vêtements souillés. S’il apparaît des lésions cutanées, consulter un médecin. S’il apparaît des signes d’irritation oculaire, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive de fibres et/ou poussières, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. En cas de gêne respiratoire, faire transférer en milieu hospitalier pour bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.
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