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Fibres de Wollastonite

Fiche toxicologique n° 313

Sommaire de la fiche

Édition : Novembre 2016

Exposition professionnelle

En 1976, le NIOSH a conduit une étude d’hygiène industrielle dans une mine de wollastonite (exploitation souterraine et à ciel ouvert) et dans l’usine de traitement adjacente (séparation de la wollastonite de la gangue minérale et opérations de broyage) [32].

Dans le cadre de cette étude américaine, 60 échantillons atmosphériques ont été collectés. Quarante-cinq d’entre eux ont été prélevés dans la zone respiratoire des salariés et 15 sur les sites près des opérations de process. Les échantillons renfermaient moins de 2 % de silice libre. Tous les échantillons ont révélé des concentrations en poussières alvéolaires inférieures à 5 mg/m3. Certains d’entre eux contenaient des concentrations en poussières totales supérieures à 10 mg/m3.

Quelle que soit la méthode d’analyse utilisée (microscopie optique à contraste de phase (MOCP) et microscopie électronique en transmission), les concentrations en fibres de wollastonite sont plus faibles dans la mine que dans l’usine de traitement. L’analyse par MOCP (permettant de compter les fibres de diamètre > 0,2 µm) a révélé des concentrations de 0,27 fibres/cm3 dans la mine et de 0,78 à 47,7 fibres/cm3 dans l’usine de traitement (fibres de longueur supérieure à 5 µm). L’analyse par microscopie électronique en transmission a conduit aux résultats suivants : 0,33 fibres/cm3 (l > 5µm) et 5,4 fibres/cm3 (fibres totales) dans la mine ; 0,91 à 17,5  fibres/cm3 (l > 5 µm) et 4,6 à 85,4  fibres/cm3 (fibres totales) dans l’usine de traitement.

Concernant la distribution de tailles des fibres (analyse par MOCP), 92 à 97 % des fibres présentaient un diamètre inférieur ou égal à 3,5 µm. Les fibres prélevées dans la mine possédaient toutes une longueur inférieure ou égale à 50 µm. C’était le cas pour 98 % de celles issues de l’usine de traitement.

L’analyse par microscopie électronique en transmission a montré que le diamètre médian des fibres était de 0,22 µm et la longueur médiane de 2,5 µm.

Une seconde évaluation épidémiologique et médicale a été menée en 1982 par le NIOSH sur les mêmes sites. Dans ce cadre, les mêmes types d’analyses de fibres et poussières ont été réalisés [33, 28].

Les conclusions en matière de concentrations en poussières totales et alvéolaires ont été identiques à celles de la première étude. Ces données ont été enrichies par les mesures de concentrations de poussières réalisées par la compagnie minière et la MSHA (« Mine Safety and Health Administration ») entre 1977 et 1981.

Les concentrations moyennes de poussières déterminées via ces trois sources se sont révélées similaires et ont été compilées selon cinq catégories professionnelles. Ces moyennes variaient de 0,9 +/- 2 mg/m3 (opérations liées à la mine hors concassage) à 10 +/- 2 mg/m3 (maintenance dans l’usine de traitement et empaqueteurs).

Une étude sur le lien entre exposition professionnelle à la wollastonite et fibrose pulmonaire a également été réalisée sur la cohorte d’une carrière finlandaise de calcaire et de wollastonite (exploitation souterraine et à ciel ouvert) ainsi que sur celle de l’usine de flottation utilisée pour la purification finale de wollastonite. [34].  

Les prélèvements ont été effectués dans les zones respiratoires des travailleurs ainsi que dans les zones de travail. Les fibres ont été comptées par MOCP ou par microscopie électronique à balayage. Ont été prises en compte toutes les fibres de plus de 5 µm de longueur et de diamètre inférieur à 3 µm et possédant un rapport longueur/largeur de  plus de 3.

La fraction alvéolaire de 12 échantillons de poussières prélevés au niveau des postes de forage, de concassage et de tri était composée, en complément de la calcite, de 15 % de wollastonite et 3 % de quartz tandis que la poussière atmosphérique dans l’usine de flottation était essentiellement composée de wollastonite.

Les concentrations en poussières totales, tous postes confondus, s’étendaient de 0,2 à 99 mg/m3 respectivement à des postes de transport et de concassage. La concentration en fibres variait de 1 à 45 fibres/cm3 (MOCP) mesurée à des postes de concassage, et de 1 à 63 fibres/cm3 (microscopie électronique à balayage) mesurée respectivement à des postes de forage automatique et des postes de concassage.

Une autre publication faisant référence aux mêmes sites finlandais a indiqué la présence de fibres de 0,2-0,3 µm de diamètre et de quelques µm de longueur. L’étude de l’exposition des travailleurs a révélé des concentrations en poussières totales variant de 3 à 40 mg/m3 sur les zones de forage, concassage, broyage et empaquetage. Les concentrations en fibres variant, quant à elles, de 5 à 20 fibres/cm3 (MOCP) et de 10 à 40 fibres/cm3 (microscopie électronique à balayage) [35].

Des concentrations atmosphériques en fibres alvéolaires de 0,02 et 0,2 fibres/ml (analyse par microscopie électronique à balayage) ont été mesurées dans la fabrication de plaques de fibro-ciment lors des phases d’empilage et de  mélange [2].

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