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Dichloroisocyanurate de sodium et de potassium

Fiche toxicologique n° 220

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les dichloroisocyanurates dans des locaux spé­ciaux, construits en matériaux non combustibles, bien ventilés, à l'abri de l'humidité et de toute source d'ign ition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires...), à l'écart des réducteurs, des matières combustibles et de tous les produits susceptibles de réagir avec les dichloroi- socyanurates (cf. Propriétés chimiques).
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel, notamment le matériel électrique, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation de charges électrostatiques.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où sont manipulés les dichloroi­socyanurates et leurs solutions. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par les substances, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de poussières, d'aérosols ou de brouillards de solutions. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation géné­rale des locaux. Prévoir également des appareils de pro­tection respiratoire ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type BP3 pour la mise en œuvre de solutions aqueuses de dichloroisocyanurates ou pour l'u­tilisation de dichloroisocyanurates solides. Pour des inter­ventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Éviter le contact des produits et de leurs solutions aqueuses avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple, comme pour l'eau de javel, en caoutchouc nitrile, butyle, naturel, néoprène, polyéthylène ou chlo­rure de polyvinyle (PVC)) [6, 20] et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Pour effectuer une solution et afin d'éviter tout dégage­ment gazeux nocif, ne pas verser l'eau directement sur les produits secs, mais verser les produits dans une grande quantité d'eau.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des dichloroiso­cyanurates ou leurs solutions sans prendre les précau­tions d'usage[21].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par les dichloroisocyanurates.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l'épongeant avec un matériau absorbant (non combustible), puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, éva­cuer le personnel en ne faisant intervenir que des opéra­teurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets imprégnés de produit dans des récipients clos, spécialement prévus à cet effet et conve­nablement étiquetés. Dans tous les cas, les déchets seront éliminés dans les conditions autorisées par la réglemen­tation (traitement dans l'entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • Dans l'état actuel des connaissances sur la toxicité de ces produits, il ne peut être recommandé de consigne par­ticulière à l'embauchage (ni lors des examens suivants) pour les salariés amenés à manipuler du dichloroisocya- nurate de sodium ou de potassium. Toutefois, en tenant compte de la nature des produits d'hydrolyse formés au contact de l'eau (acide isocyanurique), il est utile de sur­veiller plus spécialement la survenue de lésions cutanées, oculaires et bronchopulmonaires. II appartiendra au médecin du travail de juger de l'opportunité d'effectuer des examens complémentaires en fonction des caracté­ristiques de l'exposition et de l'importance apparente des risques pour la santé des personnes exposées.
  • En cas de projection cutanée, surtout s'il s'agit de pro­duit pur ou d'une solution concentrée, enlever les vête­ments souillés, essuyer la zone contaminée avec un linge propre et doux pour retirer le maximum de substance, puis laver abondamment à l'eau. Consulter un médecin s'il existe des signes d'irritation avec sensations de brûlu­res, ainsi que des excoriations cutanées.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant une dizaine de minutes. Consulter systéma­tiquement un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation massive, s'il s'agit d'une forme pul­vérulente et s'il apparaît une gêne respiratoire et oculaire, placer le sujet au repos en dehors de la zone polluée et appeler immédiatement un médecin qui pratiquera une assistance respiratoire, si nécessaire.
  • En cas d'ingestion, nettoyer doucement la bouche avec un linge propre.

Dans les deux derniers cas, placer en position latérale de sécurité en cas de perte de connaissance. Faire transférer en milieu hospitalier dans les plus brefs délais pour sur­veillance et traitement symptomatique.

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