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2-Aminoéthanol

Fiche toxicologique n° 146

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

Le 2-aminoéthanol est une substance peu volatile ; à tem­pérature ambiante, le risque de pollution des locaux de travail ne paraît pas très élevé. Il n'en est pas de même lorsque le 2-aminoéthanol est utilisé à température éle­vée ou en grande quantité. Certaines mesures de préven­tion sont nécessaires lors du stockage et de l'utilisation de ce produit.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 2-aminoéthanol dans des locaux frais et bien ventilés. Tenir à l'écart de toute source d'ignition (étin­celles, flammes nues, rayons solaires...) et ne pas fumer. Tenir à l'écart des produits oxydants et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement acci­dentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Le matériel électrique sera conforme à la réglementation en vigueur, notamment par rapport au risque d'explosion et aux atmosphères potentiellement explosives [17].
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d'ur­gence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le 2-aminoéthanol.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'ur­gence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appa­reil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type AP2. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en 2-aminoéthanol dans l'air des lieux de travail (voir le cha­pitre « Méthodes de détection et de détermination dans l'air ».
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (par exemple en caoutchouc butyle, caout­chouc nitrile, néoprène, Viton [32, 33]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et net­toyés après chaque usage.
  • Interdire l'emploi d'air ou d'oxygène comprimé pour effectuer le transvasement ou la circulation du produit.
  • Ne pas boire ou manger dans les ateliers.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires dans les ate­liers où le produit est manipulé.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 2-aminoéthanol sans prendre les précautions d'usage [34].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le 2-aminoéthanol.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel sur le sol, neutraliser le 2-aminoéthanol par du bisulfate de sodium et récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, terre, ver­miculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes cutanées ou respiratoires chroniques ainsi que des anomalies hépa­tiques et rénales.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Dans tous les cas, adresser le sujet chez un ophtal­mologiste.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant s'il y a lieu les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réuti­lisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contami­née est étendue, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants) et le faire transférer en milieu hospitalier. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamina­tion cutanée et oculaire soigneuse. Pratiquer, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation.
  • En cas d'ingestion accidentelle, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements. Faire transfé­rer rapidement en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée, pour un traitement symptoma­tique et une surveillance prolongée.
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