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Diéthylènetriamine

Fiche toxicologique n° 143

Sommaire de la fiche

Édition : 2006

Recommandations

La diéthylènetriamine est peu inflammable et assez peu volatile; à température ordinaire, le risque de pollution des locaux de travail paraît relativement faible. Il n'en est pas de même lorsque le produit est utilisé à température élevée ou en grande quantité. Certaines mesures de pré­vention et de protection s'imposent lors du stockage et de l'utilisation de ce produit, particulièrement en raison de son caractère corrosif et sensibilisant.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la diéthylènetriamine dans des locaux, munis d'une ventilation, à l'abri de toute source d'ignition (flam­mes, étincelles,...) et à l'écart des produits oxydants et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu'en cas de déverse­ment accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Le matériel électrique, y compris l'éclairage, sera conforme à la réglementation en vigueur.
  • Prévenir toute accumulation d'électricité statique.
  • Il sera interdit de fumer.
  • Les récipients seront soigneusement fermés et éti­quetés. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Stocker le produit, de préférence, sous atmosphère inerte pour éviter son oxydation et l'absorption d'eau et de dioxyde de carbone.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée la diéthylène­triamine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, de caractère exceptionnel ou pour des interven­tions d'urgence.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l'atmosphère en diéthylènetriamine.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants, des écrans faciaux et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir des douches de sécurité et des fontaines oculai­res dans les ateliers où le produit est manipulé de façon constante.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités rela­tivement faibles de produit et, de toute manière, ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée,
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de la diéthylè­netriamine sans prendre les précautions d'usage [16].
  • En cas de souillures sur le sol, récupérer immédiate­ment le produit en l'absorbant avec un matériau inerte. Laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Leur destruction sera ensuite effectuée par incinération (incinérateur à postcombustion muni d'un épurateur de fumées), dans les conditions autorisées par la réglementation (traitement dans l'entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et aux examens périodiques, recher­cher plus particulièrement des atteintes cutanées ou respiratoires. Il sera utile de s'enquérir d'éventuels anté­cédents allergiques aux amines aliphatiques. Il appartien­dra au médecin du travail, en fonction des données de l'examen clinique et de l'appréciation de l'importance de l'exposition, de juger de l'opportunité d'effectuer des exa­mens complémentaires (explorations fonctionnelles respiratoires,...).
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou d'un centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 10 à 15 minutes, en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l'état initial, adresser systématique­ment le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant, s'il y a lieu, les vêtements souillés; ceux-ci ne seront pas réutilisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contaminée est étendue et/ou s'il apparaît des lésions cutanées à type de brûlure, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les pré­cautions nécessaires pour les intervenants) et le faire transférer en milieu hospitalier. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamina­tion cutanée et oculaire soigneuse. Pratiquer, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Une surveillance médi­cale prolongée peut s'avérer nécessaire.
  • En cas d'ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements; faire transférer rapide­ment en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée.
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