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Acétate de 2-butoxyéthyle

Fiche toxicologique n° 126

Sommaire de la fiche

Édition : Mars 2018

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’acétate de 2-butoxyéthyle à l’air libre ou dans des locaux frais, bien ventilés, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires...) et à l’écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas d’écoulement acci­dentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Conserver à l’abri de l’air et de l’humidité dans des réci­pients soigneusement fermés et correctement étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé l’acétate de 2-butoxyéthyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Ne pas boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs ou d’aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émis­sion ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en acétate de 2-butoxyéthyle (cf. § méthodes de détection et de détermination dans l'air).
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants (caoutchouc butyle recommandé ; caoutchouc naturel et polychlorure de vinyle déconseillés [13]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et net­toyés après usage.
  • Ne pas distiller à sec.
  • Ne pas utiliser d’air ou d’oxygène comprimé pour effec­tuer le transvasement ou la circulation du liquide.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’EGBEA sans prendre les précautions d’usage [14].
  • Éviter les rejets de solvant dans l’environnement.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l’épongeant avec un matériau absorbant non combustible puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le per­sonnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraî­nés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets imprégnés de solvant dans des récipients spécialement prévus à cet effet. L’EGBEA peut être détruit par incinération. Dans tous les cas, éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la régle­mentation.

Au point de vue médical

Eviter d'affecter à des postes comportant un risque d'exposition les individus atteints d’une dermatose étendue, d’une maladie hémolytique

  • Lors des visites initiales et périodiques
    • Examen clinique : Rechercher particulièrement des signes d’atteintes cutanées.
    • Examens complémentaires : L’examen clinique initial pourra être complété par un hémogramme qui servira d’examen de référence. La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires (bilan hématologique) seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.

 

  • Femmes enceintes et/ou allaitantes

On exposera le moins possible à cette substance les femmes enceintes et/ou allaitantes, en raison de l’effet famille des solvants organiques. Dans tous les cas, l’exposition ne devra pas dépasser le niveau déterminé en appliquant les recommandations de la Société française de médecine du travail.

Si malgré tout, une exposition durant la grossesse se produisait, informer la personne qui prend en charge le suivi de cette grossesse, en lui fournissant toutes les données concernant les conditions d’exposition ainsi que les données toxicologiques

Rappeler aux femmes en âge de procréer l’intérêt de déclarer le plus tôt possible leur grossesse à l’employeur, et d’avertir le médecin du travail.

 

  • Surveillance biologique

Le dosage de l'acide 2-butoxyacétique urinaire en fin de poste de travail quel que soit le jour de la semaine est à privilégier.

Des taux d’acide 2-butoxyacétique urinaire peuvent être retrouvés dans les urines de la population générale non professionnellement exposée.

Pour la population professionnellement exposée à l’acétate de 2-butoxyéthanol, le CES VLEP de l'ANSES recommande une valeur limite biologique (VLB) de 100 mg/g. de créatinine pour l'acide 2-butoxyacétique urinaire (après hydrolyse), en fin de poste de travail (quel que soit le jour de la semaine), en basant cette VLB sur une exposition à la VLEP-8 heures de 10 ppm. L'ACGIH a fixé un BEI pour l'acide 2-butoxyacétique total (avec hydrolyse) urinaire en fin de poste à 200 mg/g. de créatinine ; il est basé sur un modèle pharmacocinétique à base physiologique (PBPK) et non sur une relation avec un effet toxique.

 

Conduite à tenir en cas d’urgence

  • En cas de contact cutané, appeler rapidement un centre anti poison. Retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, rincer immédiatement et abondamment les yeux à l’eau courante pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées. En cas de port de lentilles de contact, les retirer avant le rinçage. Si une irritation oculaire apparait, consulter un ophtalmologiste et le cas échéant lui signaler le port de lentilles.
  • En cas d'ingestion, appeler rapidement un centre anti poison. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, faire rincer la bouche avec de l’eau, ne pas faire boire, ne pas tenter de provoquer des vomissements. En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.
  • En cas d'inhalation massive, appeler rapidement un centre anti poison. Transporter la victime en dehors de la zone polluée en prenant les précautions nécessaires pour les sauveteurs.. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.
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