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Ornithose-psittacose

Chlamydia psittaci (souches aviaires)

Sommaire de la fiche

Édition : juin 2023

Que faire en cas d'exposition ? Guide de lecture

Définition d'un sujet exposé

Personne ayant été en contact proche (dans le même local par exemple) avec des oiseaux d’agrément ou des volailles (surtout canards) infectés, ou avec des aérosols contaminés par leurs fientes ou leurs secrétions respiratoires.

Principales professions concernées

Toutes celles exposant à des aérosols potentiellement infectés.
Professions : éleveurs d'oiseaux ou de volailles, personnels d'abattoir de volailles, de magasins d'oiseaux, employés de zoo, vétérinaires, douaniers, couvreurs...
Exposition à des tissus animaux infectés en laboratoire.
Environnement : possession d'oiseaux de compagnie, expositions d'oiseaux...

Conduite à tenir immédiate

  • Information sur les principales manifestations cliniques de la maladie.
  • Lavage des mains après avoir manipulé les oiseaux et leur cage.
  • Communication si possible avec le vétérinaire pour repérer le réservoir animal et, le cas échéant, mettre en place rapidement des mesures de prévention.

Évaluation du risque

Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition

Produits biologiques : fientes, sécrétions des voies aériennes supérieures, sang et tissus des animaux malades.

Type d'exposition

Un contact étroit n’est pas indispensable à la transmission de la maladie.
Elle peut avoir lieu après quelques minutes passées dans un endroit précédemment occupé par des oiseaux infectés (canards, psittacidés surtout). La probabilité d’infection des oiseaux augmente avec le stress des oiseaux (carences nutritives, entassement, transports prolongés).
Les activités les plus à risque sont celles provoquant une mise en suspension d’aérosols notamment par l'agitation des oiseaux : notamment insémination, gavage, ramassage en élevage, transport, accrochage, plumage et éviscération à l’abattoir, soins vétérinaires… mais aussi, mise en suspension d’aérosols dans l’environnement contaminé notamment manipulation de fumier ou de litière d’oiseaux, nettoyage et désinfection des cages et bâtiments d’élevage.

Spécificité de l'exposition au laboratoire

Personnel de laboratoire en contact avec des aérosols lors de la manipulation de prélèvements infectés ou de cultures, sans protection adaptée.

Selon les caractéristiques du sujet exposé

Immunité, risques particuliers : cf. terrain à risque.

Prise en charge du sujet exposé

Mesures prophylactiques
Pas d’indication à une prophylaxie antibiotique.
Suivi médical

Après exposition potentielle, surveillance à la recherche de la survenue d’un syndrome grippal et/ou d'une toux dans les 15 jours.
Si signes cliniques évocateurs avec notion d’exposition, nécessité d'une confirmation par la recherche directe (PCR) ou l’isolement de C. psittaci ou par la sérologie en micro immunofluorescence (MIF) (séroconversion, présence d’IgM) pour un traitement antibiotique adapté le plus précoce possible.

Si l’exposition et l’histoire clinique sont très évocatrices, même en l’absence de confirmation biologique, après avis spécialisé un traitement antibiotique présomptif peut être débuté dans les formes sévères.

En cas de grossesse

Traitement antibiotique adapté (macrolides) au moindre signe clinique chez une femme enceinte exposée.

Pour l'entourage du sujet exposé

Peu de risque de transmission interhumaine, donc aucune recommandation particulière (13). Rechercher si d'autres personnels sont susceptibles d’avoir été exposés dans les mêmes conditions.

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