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Chikungunya

Virus Chikungunya

Sommaire de la fiche

Édition : novembre 2025

Données épidémiologiques [2] Guide de lecture

Population générale

Depuis sa découverte en 1953 en Tanzanie, le CHIKV a été régulièrement responsable de poussées épidémiques, en Afrique comme en Asie.

Plusieurs épidémies de grande ampleur sont survenues depuis le début du XXIème siècle :

  • En 2005-2006 dans l'océan Indien (Comores, La Réunion, Mayotte, Seychelles, Maurice), due à un virus épidémique de la sous-lignée IOL ayant émergé au Kenya en 2004, puis sur le sous-continent indien, dont l'Inde où près de 1 300 000 personnes ont été touchées à compter de 2006. À la fin de l'épidémie sur l'île de La Réunion, 35 % de la population avait été touchée.
  • En 2013-2015, d'abord les îles de la Caraïbe puis dans toute l'Amérique latine, due au virus de lignage asiatique, à l'origine de plus de 2 millions de cas. Sur la base d'études sérologiques réalisées en post-épidémie, le taux d'attaque dans les Antilles françaises a été estimé à 60 % (3). Une deuxième souche épidémique (de la lignée ECSA) a contribué à cette épidémie à partir du Brésil. Cette épidémie s'est éteinte dans la Caraïbe mais reste active dans le Nord-Ouest de l'Amérique du Sud.
  • En 2015 dans le Pacifique, en Polynésie Française et, avec une moindre intensité, en Nouvelle Calédonie.
  • Depuis août 2024, une réémergence du chikungunya est observée sur l'île de La Réunion. En novembre 2025, 54 552 cas confirmés biologiquement de chikungunya à La Réunion ont été rapportés depuis la reprise de la circulation virale sur l'île.
  • Des cas autochtones en France métropolitaine sont également identifiés depuis 2010. Au 3 novembre 2025, 787 cas autochtones de chikungunya répartis en 82 foyers ont été observés, dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine (2).

Milieu professionnel

En 2025, deux agents de la lutte antivectorielle intervenus sur un foyer à La Réunion ont été infectés par le CHIKV (cas biologiquement confirmés) avec des symptômes apparus aux mêmes dates. Cette contamination semble être liée à leur activité professionnelle (4).

Des expositions professionnelles par accident d'exposition au sang (piqûre accidentelle...) à partir d'un patient virémique sont probablement survenues pendant l'épidémie de La Réunion en 2005-2006, mais le contexte épidémique local à l'époque, avec un taux d'attaque important, a interdit toute confirmation de cas suspects de ce type. À noter, un cas autochtone de transmission probable de la maladie à une infirmière dans le Sud de la France en 2006, à partir d'un patient infecté revenant de La Réunion (5).

En laboratoire

La plupart des expositions professionnelles survenues en laboratoire sont anciennes. Dans plusieurs de ces cas, la contamination "au laboratoire" n'est pas formellement étayée (laboratoire en zone endémo-épidémique, ne permettant pas d'exclure une contamination par un moustique en dehors du laboratoire).

Un cas a été rapporté dans un laboratoire de recherche de l'armée américaine (6). Un autre cas possible a été rapporté en France (non publié) dans une unité de recherche en entomologie – arbovirologie (élevage de moustiques chik+).

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