Impact de l’exposition aux mélanges multiphasiques gaz-particules sur l’efficacité des appareils de protection respiratoire (APR)

Dans de nombreux secteurs industriels (industrie de la peinture par exemple), les salariés sont exposés à un mélange de polluants de différentes natures chimiques et physiques (particules et vapeurs). Cette étude a pour objectif d’étudier l’impact de la polyexposition sur les performances des appareils de protection respiratoire filtrants en utilisant deux polluants modèles, NaCl et cyclohexane, utilisés dans les essais de certification de ces appareils. Les résultats ont été obtenus sur une grande variété de types d’appareils de protection respiratoire (de la pièce faciale filtrante jetable à la cagoule à ventilation assistée). Aucun impact de la génération couplée des deux polluants sur le niveau de protection de chacun des polluants n’a été mis en évidence. Mais la comparaison des facteurs de protection entre particules et vapeurs montre que les valeurs ne sont pas équivalentes, d’où la nécessité de tester un appareil avec le polluant pour lequel il va être utilisé. L’étude a subi une année de retard pour répondre à des questions prioritaires sur les masques pendant la pandémie de Covid-19 mais elle s’est enrichie avec l’arrivée de Mme Santandrea qui a développé un volet supplémentaire sur l’influence de la taille de masques complets sur leur ajustement sur des têtes factices respirantes de différentes dimensions faciales, et les conséquences en termes de protection respiratoire pour différents rythmes respiratoires. Ces essais ont montré une efficacité de protection d’autant plus élevée que l’ajustement du masque sur la tête est bon, que ce soit pour les particules ou les vapeurs. Dans le cas d’un ajustement non satisfaisant, la protection respiratoire se dégrade d’autant plus rapidement que le rythme respiratoire est élevé.