Polyexposition entre substances chimiques et biologiques : apport du modèle in vitro BMDC pour l’étude des effets sensibilisants de mélanges

Dans le monde du travail, les allergies ne régressent pas, bien qu’elles soient mieux détectées et les allergènes impliqués mieux caractérisés. Les travaux sur les allergies professionnelles analysent souvent les déterminants de ces allergies de manière isolée les uns des autres, sans suffisamment prendre en compte la polyexposition, qui est pourtant courante. Ces polyexpositions peuvent entraîner des allergies et augmenter la pénibilité du travail. Dans la littérature, les données expérimentales de polyexposition concernant les risques allergiques sont peu nombreuses pour les expositions chimiques/chimiques voire inexistantes pour les expositions chimiques/biologiques. Cette nouvelle étude a pour objectif de développer une méthodologie pour l’étude in vitro des polyexpositions professionnelles substances chimiques/substances biologiques dans le contexte de la sensibilisation allergique. Elle portera sur des co-expositions entre des substances chimiques biocides et des substances biologiques identifiées comme des allergènes (protéines du lait et d’œuf). Le modèle cellulaire in vitro basé sur l’utilisation de cellules dendritiques dérivées de moelle osseuse de souris (modèle BMDC) et développé à l’INRS sera utilisé. Ce modèle a montré d’excellentes performances sur un grand nombre de substances chimiques. Cette étude permettra d’évaluer les effets cumulatifs d’une polyexposition à des atmosphères de travail riches en bioallergènes et contenant des agents chimiques sensibilisants. Elle apportera également des informations sur la capacité du modèle BMDC à évaluer le potentiel sensibilisant de substances biologiques mais également de mélanges.

Valorisations prévues :

-Articles scientifiques dans une revue scientifique à comité de lecture, et à destination des préventeurs.
-Communications orales ou affichées lors de congrès internationaux ou nationaux.