Gouvernance sociocratique et communication non-violente : une contribution potentielle au changement organisationnel positif

Face aux limites des modes de management « verticaux », de nouvelles structures organisationnelles se développent, se réclamant de la sociocratie (Endenburg, 1998), du modèle opale (Laloux, 2016), de l’entreprise libérée (Getz, Carney 2016). « Le terme « sociocratie » réfère à un mode de prise de décision et de gouvernance qui permet à une organisation de se comporter comme un organisme vivant, de s’auto-organiser. » (Buck, Endenburg, 2004 : 2). Deux fondamentaux de la méthode sociocratique se retrouvent fréquemment dans les autres modèles : le cercle et la décision par consentement (Marshall, Carbonnel, 2018) ; ils sont vus comme des vecteurs d’innovation organisationnelle dans le contexte de l’économie sociale et solidaire, comme de l’éducation alternative (Carbonnel, de Bony, Marshall, 2019). Ces auteurs soulignent toutefois l’importance de soutenir le changement organisationnel sociocratique, en développant les compétences au dialogue interne et interpersonnel, qui est l’objet de la CNV. Cette communication vise donc à examiner dans quelle mesure dans le cadre de la fonction publique territoriale, (où les rapports de pouvoirs sont asymétriques et les modalités de décision marquées du sceau bureaucratique), sociocratie et CNV pourraient favoriser un changement organisationnel positif ?