Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. INRS
  3. Activités de recherche
  4. Conséquences d’une assistance physique sur le comportement fonctionnel des articulations de l’épaule lors d’une flexion sagittale (rubrique sélectionnée)

Conséquences d’une assistance physique sur le comportement fonctionnel des articulations de l’épaule lors d’une flexion sagittale

Communication scientifique

Face à la prévalence des troubles musculo-squelettiques (TMS) de l’épaule, certaines entreprises s’orientent, entre autres projets de prévention, vers l’usage d’exosquelettes, dont l’efficacité pour atténuer l’activité des muscles fléchisseurs de l’épaule fait consensus dans la littérature (1). Néanmoins, la majorité des cas de tendinopathies de l’épaule résulte d’un conflit sous acromial (CSA), dont les origines dépendent autant de la cinématique de l’articulation que de l’effort excessif des muscles fléchisseurs de l’épaule.
L’objectif de cette étude était de s’assurer que l’assistance au mouvement lors de l’élévation du membre supérieur n’avait pas d’impact délétère sur le comportement fonctionnel de l’articulation.
Au-delà de l’analyse des indices musculaires (EMG) et cinématiques (rythme scapulo-huméral (RSH)) d’une modification du comportement fonctionnel de l’articulation, cette étude, portant sur 28 participants, a également permis de mesurer l’évolution de l’espace sous-acromial (ESA) lors d’une flexion de l’épaule (0° à 90°) sans (CON) ou avec une assistance de 50 % (A50) ou de 90 % (A90) de la force requise lors de tâche (~ 50 % de la force maximale).
L’activité des muscles agonistes a été réduite (p<0,05) pour A50 et A90 dès 10° de flexion de l’épaule, par rapport à CON. L’activité des muscles antagonistes a été augmentée (p<0,05) pour la condition A90 de 5° à 50° de flexion. A50 et A90 étaient associés à des augmentations de la bascule antérieure de la scapula sur l’ensemble du mouvement, et de la sonnette externe de 20 à 45° de flexion. L’articulation gleno-humérale (GH) a été affectée par A90 et A50, démontrant une extension, une adduction et une rotation interne plus prononcées de 10 à 75° de flexion avec exosquelette. Le RSH est modifié de 10 à 60° de flexion pour A90 et de 10 à 30° pour A50, la contribution relative de la flexion GH à la flexion de l’épaule étant réduite. Enfin, l’ESA était plus élevé (p<0,05) pour A90 et A50 que pour CON, de 10° à 70° de flexion. L’ESA tendait (p=0,08) à être réduit pour A50 comparé à CON pour 90° de flexion.
Le recours à une assistance physique lors d’une flexion de l’épaule inférieure à 90° pourrait limiter les contraintes musculaires et mécaniques à l’origine des tendinopathies liées au CSA. Toutefois les conséquences des modifications du comportement fonctionnel observées au niveau des articulations de l’épaule méritent d’être investiguées en profondeur afin de s’assurer que celles-ci ne soient pas à l’origine de nouvelles contraintes sur les structures anatomiques locales. Des études futures paraissent également nécessaires pour confirmer ces résultats lors de mouvements de flexion de l’épaule excédant 90°.

  • Fiche technique

    Fiche technique

    • Année de publication

      2019
    • Langue

      Français
    • Discipline(s)

      Physiologie du travail - Biomécanique
    • Auteur(s)

    • Référence

      14/6/2022-STRASBOURG-36ème Congrès de Médecine et Santé au Travail
Disciplines de recherche
Physiologie du travail
Etudes Publications Communications
Biomécanique
Etudes Publications Communications