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Perturbateurs endocriniens : quels enjeux pour la prévention ?

Une nouvelle note de la collection Décryptage

Une nouvelle note de la collection Décryptage aborde la question des perturbateurs endocriniens. Le document rappelle les enjeux de santé au travail liés à ces agents chimiques. Il détaille également les actions mises en œuvre par l’INRS sur le sujet pour contribuer à protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Depuis le début des années 2000, le sujet des perturbateurs endocriniens est devenu une source de préoccupation. Si le débat sur ces agents chimiques s’est essentiellement focalisé sur des problématiques environnementales et de santé publique, la question des perturbateurs endocriniens concerne également le monde du travail.  Une nouvelle note de la collection Décryptage propose des éclairages sur ce sujet.

Une problématique de santé au travail

Dans le cadre de leur activité professionnelle, certains travailleurs peuvent être exposés à un grand nombre d’agents chimiques ayant des effets perturbateurs endocriniens, à des niveaux parfois beaucoup plus élevés que la population générale. De plus, dans certains secteurs, comme ceux du traitement des déchets et du recyclage, les opérateurs peuvent être exposés à des substances qui ne sont plus autorisées actuellement sur le marché.

Depuis près d’une vingtaine d’années, l’INRS s’est mobilisé sur le sujet des perturbateurs endocriniens, à travers ses activités de recherche, d’assistance, de formation et d’information. Ces travaux ont permis de renforcer la connaissance sur les dangers et les expositions liées aux substances utilisées en milieu professionnel. Ils ont ainsi abouti au classement de certains phtalates comme agents toxiques pour la reproduction. Les études réalisées par l’INRS sur le bisphénol A (BPA) ont également été utilisées pour interdire son usage dans les tickets de caisse.

Lever les incertitudes et aider les entreprises à agir

Avec l’adoption d’une définition européenne, le cadre réglementaire se précise autour des perturbateurs endocriniens. Pour autant, de nombreuses questions demeurent encore quant à leurs mécanismes d’action, à leur détection et leur mesurage, à leurs effets potentiels à faible dose (ce qui affaiblit le concept de valeurs limites d’exposition professionnelle) ou encore aux possibles « effets cocktails » liés à des expositions à plusieurs perturbateurs endocriniens. Les travaux actuels de l’INRS visent à réduire ces incertitudes et à développer des méthodes et des outils permettant de mieux protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Dans l’attente de nouvelles connaissances, il est néanmoins possible d’agir. L’INRS recommande que la problématique des perturbateurs endocriniens (avérés, suspectés ou présumés) soit intégrée dans une approche globale d’évaluation et de prévention des risques chimiques et traitée selon les mêmes principes de prévention que les agents chimiques CMR avérés (1A) et suspectés (1B) : favoriser la suppression du risque ou à défaut limiter les expositions des salariés à un niveau aussi bas que techniquement possible.

Brochure INRS
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Mis à jour le 11/07/2018