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Exosquelettes

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Points de repère pour la prévention

L’acquisition d’un exosquelette s’appuie sur une démarche structurée allant de la définition du besoin d’assistance physique jusqu’à son intégration en situation réelle, pour s’assurer de l’adéquation entre l’exosquelette, l’opérateur et les spécificités de la tâche pour laquelle il est envisagé.

Identifier le besoin d’assistance

L’acquisition d’un exosquelette nécessite la constitution d’un groupe de travail réunissant, au cas par cas et dans la mesure du possible, les acteurs de l’entreprise concernés par ces évolutions : direction, production, qualité, instances représentatives du personnel, service de santé au travail, préventeurs, opérateurs, etc. Cette concertation s’inscrit dans une démarche de prévention visant plus globalement à réduire la charge physique de travail.

Une analyse approfondie des situations de travail au sein de ce groupe doit permettre d’identifier l’ensemble des facteurs pouvant conditionner les contraintes physiques (efforts physiques, dimensionnement, contraintes temporelles, facteurs environnementaux, caractéristiques de l’organisation du travail).

 

Cette analyse pose les bases des pistes de prévention à rechercher pour transformer les situations de travail, dans le respect des 9 principes généraux définis par l’article L.4121-2 du Code du travail. Ainsi, avant d’envisager l’usage d’un exosquelette comme solution de prévention, il faut s’interroger sur l’ensemble des pistes susceptibles de réduire la charge physique de travail. Les exosquelettes sont conçus pour assurer une assistance physique très spécifique et ne peuvent pas répondre a priori à l’ensemble des questions génériques que souhaitent traiter les acquéreurs : réduction de la charge physique et/ou des troubles musculo-squelettiques (TMS), maintien au poste de travail, etc.

 

Si le choix est fait de s'orienter vers l’acquisition d’un exosquelette, il est indispensable en amont de définir précisément son besoin en tenant compte des spécificités de la tâche et des contraintes localisées qu’elle génère, des caractéristiques des futurs utilisateurs et du contexte organisationnel.


Evaluer l’interaction Homme-exosquelette

Afin de s’assurer que l’exosquelette correspond effectivement aux besoins identifiés, il convient de mener des évaluations de l’interaction entre l’exosquelette et les futurs utilisateurs. Dans ce but, plusieurs critères d’évaluation peuvent être utilisés, comme :  

  • L’appropriation de l’équipement par l’opérateur
  • Le succès de la tâche réalisée avec l’assistance physique
  • La facilité d’emploi de l’exosquelette
  • L’impact sur les stratégies opératoires, sur l’environnement et sur le collectif de travail 
  • Les risques pour la sécurité de l’opérateur et de son environnement

 

Il est à noter qu’une phase d’apprentissage progressive est indispensable pour que l’opérateur s’assure que l’exosquelette est bien adapté à la tâche et à son environnement.

Evaluer la mise en œuvre

Une fois l’exosquelette implanté en situation réelle, ses conditions d’usage doivent être évaluées en s’appuyant sur des retours d’expérience. L’objectif est de s’assurer que l’équipement répond toujours aux besoins initialement identifiés malgré les éventuelles évolutions de la situation de travail.
 

Cette évaluation repose sur la comparaison entre la situation de départ et les situations à court, moyen et long terme. Elle doit interroger différentes dimensions liées aux salariés (santé, plaintes, satisfaction, etc.), à la structure (accidents du travail, absentéisme, turn-over, etc.) et à l’activité (changements techniques, humains, organisationnels, etc.).
 

L’analyse critique des objectifs visés, des moyens mis en œuvre, des résultats obtenus et de l’impact sur l’entreprise sert à bâtir l’argumentaire pour maintenir, modifier ou abandonner l’usage de l’exosquelette.

 

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Mis à jour le 23/05/2018
Journée technique
Exosquelettes au travail : Intérêts et limites pour la prévention des TMS ?