Exposition aux risques
De nombreux métiers obligent les salariés à évoluer dans des environnements thermiquement dégradés , marqués par des températures élevées, par la présence de surfaces rayonnantes ou dans des conditions de vitesse d’air et d’humidité qui ne favorisent pas l’équilibre thermique du salarié
Dans les fonderies, les aciéries, les hauts-fourneaux, la principale source de chaleur est la matière en fusion (métal ou verre). Dans les buanderies, les cuisines de restaurants et les conserveries, la très forte humidité combinée à la chaleur rend l’ambiance difficile à supporter.
Pour les activités qui se déroulent à l’extérieur, comme dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics, des travaux agricoles ou des transports, le soleil est la principale source de chaleur. Si bien que les travailleurs exposés à la chaleur sont très nombreux, surtout en été.
Deux exemples, adaptés de cas réels, illustrent des situations d’accidents liés à des périodes de fortes chaleurs
1er cas d’accident : Yann, 19 ans, apprenti menuisier
Le premier jour de canicule de la saison surprend tout le monde. Fin juin, le thermomètre affiche déjà plus de 30°C. Apprenti dans une menuiserie, Yann, 19 ans doit s’occuper d’un déchargement de matériel dans une cour située à un peu plus de 1,5 km de l’atelier où il travaille habituellement.
Ce début d’après-midi, il s’y rend en voiture. Arrivé sur place, Yann a soif. Zut ! L’eau est restée à l’atelier. Tant pis. Pris par le temps, il renonce à faire demi-tour. « Avec cette chaleur, mieux vaut s’économiser, se dit-il. La bière du déjeuner m’aidera à tenir ». Il s’attelle à la tâche. Alors que le matin, l’atmosphère moite qui régnait dans l’atelier avait provoqué chez le jeune homme une sudation excessive, il réalise, que finalement, il sue beaucoup moins à l’extérieur. En revanche, Yann a des maux de tête, puis des crampes musculaires. A plusieurs reprises, il éprouve une forte sensation de chaleur et quelques difficultés à se concentrer sur sa tâche.
Une heure trente plus tard, alors qu’il reprend le volant, il est pris d’un malaise et perd le contrôle de son véhicule.
2e cas d’accident : Eric, 42 ans, ouvrier du bâtiment
Lundi 11 août. Eric, 42 ans, reprend le travail après un arrêt maladie. La canicule, qui s’est abattue sur le pays il y a une dizaine de jours ne faiblit pas. La nuit précédente, la température a même atteint des records historiques : à Paris, elle n’est pas descendue en dessous de 25,5°C. Et Eric a eu du mal à trouver le sommeil.
Ce lundi matin, Eric rejoint trois collègues sur un chantier de construction d’une maison individuelle. Avec eux, il doit notamment poser des éléments préfabriqués en béton, déchargés et stockés à l’entrée du chantier, en plein soleil. En début de matinée, Eric boit beaucoup. Mais très vite, l’eau n’est plus très fraîche… Pris par les cadences de son travail, il ne prête pas attention à la sensation de faiblesse et de fatigue qu’il ressent. Il l’attribue au manque de sommeil. A 11 h, alors qu’il a définitivement renoncé à boire de l’eau tiède, il est en proie aux premiers étourdissements. A plusieurs reprises, ses collègues s’inquiètent de son état, sans qu’aucun ne reconnaisse le coup de chaleur.
Après le déjeuner, alors qu’il s’apprête à reprendre son activité, Eric perd conscience.
Pour en savoir plus
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Ressources INRS
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Brochure 05/2020 | ED 6371
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Dépliant 05/2020 | ED 6372
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Affiche 05/2020 | A 841
Au travail quand il fait chaud, même si je n'ai pas soif, je pense à boire de l'eau
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Affiche RÉFÉRENCE : A 842
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Infographie
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Infographie
Coup de chaleur au travail. Quels sont les signaux d'alerte ? Quelles sont les conduites à tenir ?
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Article de revue 06/2020 | DO 29
Travailler dans des ambiances thermiques chaudes ou froides : Quelle prévention ?
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Article de revue 06/2019 | TC 165
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Brochure 10/2021 | ED 950
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Autres ressources