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Bitume

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Évaluer les risques

L’INRS a développé une méthode de mesure du niveau d’exposition des salariés aux fumées de bitume. Les résultats sont interprétés à l’aide d’une grille validée par les professionnels de la construction routière.

Évaluer les effets des fumées de bitume sur la santé des salariés est difficile à réaliser. Non seulement la composition du bitume et les concentrations des différents composants varient d’un lot à un autre, mais aussi chaque molécule est présente à de très faibles teneurs. Le choix d’une molécule représentative est donc actuellement impossible. De même, le choix d’un biomarqueur destiné à évaluer la pénétration dans le corps humain du bitume ou des fumées de bitume n’est pas pertinent. Dans certaines situations spécifiques néanmoins, comme les hautes températures, les bitumes oxydés, ou les chantiers fermés, le 3-OHBaP (métabolite du BaP) peut constituer un biomarqueur pertinent pour l’évaluation de l’exposition aux produits cancérogènes présents dans le bitume. L’évaluation du risque chimique repose donc sur la mesure du niveau global d’exposition par inhalation.

Méthode Métropol M2

 

Dans ce but, l’INRS a développé la méthode Metropol M2, seule méthode valable pour tous les bitumes utilisés en France et à laquelle il convient désormais de se référer. À partir des mesures de concentrations de la totalité des molécules présentes dans les fumées, une estimation de l’exposition globale au mélange est faite. Quant aux résultats, ils sont interprétés à l’aide de la grille suivante qui évalue l’efficacité des moyens de prévention et la maîtrise de l’exposition.

 

Cette grille d’interprétation est acceptée par les syndicats professionnels et les organismes de prévention. Ses valeurs sont issues de ce qu'il est techniquement possible aujourd’hui de faire en matière de prévention de l’exposition par inhalation. La grille permet d’identifier et d’adopter les solutions de prévention efficaces, existantes ou futures. Cette approche est déjà utilisée avec succès dans d’autres cas où le risque est difficilement quantifiable. Attention, cette grille est utilisable pour des campagnes de mesures. Dans le cas des chantiers uniques, l’emploi de cette grille pour l’interprétation des résultats peut être envisagé si une stratégie de prélèvement a été mise en place selon les normes en vigueur (réf. : Métropol – stratégie de prélèvement et NF EN 689 + AC).

Il n’existe pas de méthode validée pour mesurer l’exposition par contact cutané et on est réduit à des évaluations semi-quantitatives. Comme pour l’exposition par inhalation, la recherche d’un biomarqueur n’est pas pertinente car la composition des bitumes varie en fonction des matériaux.

Une campagne nationale pour évaluer l’exposition

Deux campagnes nationales de mesure d’exposition aux fumées de bitume ont été réalisées en 2014-2015 à l’initiative des syndicats professionnels (Usirf, FNTP), de l’INRS, des Carsat et Cramif, de la DGT et de la Cnam. Les résultats ont montré que la majorité des valeurs d’exposition des salariés sont en dessous de 1 mg/m3, alors que les 10 % des salariés les plus exposés se trouvent entre 1,5 et 4,5 mg/m3. Les opérateurs les plus proches d’une surface de bitume chaud sont les plus exposés.

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Mis à jour le 12/10/2022
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Bitume : comment améliorer la prévention du risque chimique sur les chantiers de construction routière ?