Polychlorotrifluoroéthylène

Le polymère ne présente pas de risque toxicologique particulier à température ambiante. S'il est manipulé sous forme pulvérulente, l'inhalation de poussières même inertes, peut entraîner une surcharge pulmonaire.

Le risque principal provient de la dégradation du polymère par élévation de température. En effet sa mise en oeuvre par les techniques classiques (injection, extrusion...) doit se faire à de hautes températures, proches de sa température de dégradation. Il faut donc être vigilant lors de sa mise en oeuvre. 

Le polymère se dégrade à partir de 370 °C.

À 450 °C, il est dégradé à 93 %.

Le PCTFE peut commencer à se dégrader vers 280°C. A cette température, la décomposition est encore limitée. Elle devient plus rapide au-delà de 320°C et libère des composés chlorés et fluorés dangereux, notamment le monomère: chlorotrifluoroéthylène, toxique par inhalation. Certaines opérations de transformation présentent plus spécialement des risques d'intoxication par les produits de dégradation de la résine car les températures utilisées sont proches de celles de dégradation: 

- L'extrusion avec des températures pouvant atteindre 350°C à la filière

- Le recouvrement avec des températures dépassant souvent les 280°C

- L'usinage avec des surchauffes locales dépassant la température de début de dégradation.

Le polychlorotrifluoroéthylène ne s’enflamme pas mais se ramollit par exposition à la flamme. Il se décompose en libérant des composés chlorés et fluorés dangereux, du monoxyde de carbone (FT-47) et du dioxyde de carbone (FT-238).

Certains auteurs signalent la présence dès 400°C de fluorure de carbonyle, produit dangereux car il s’hydrolyse facilement en présence d’humidité en acide fluorhydrique (FT-6).