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1,2-Dichloropropane

Fiche toxicologique n° 63

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

En raison de son inflammabilité, des mesures strictes de prévention et de protection s'imposent lors du stockage et de la manipulation du 1,2-dichloropropane.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 1,2-dichloropropane dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source d'ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayonnements solaires, ciga­rettes...), de l'humidité et à l'écart des produits incompa­tibles (oxydants, acides, bases...).
    Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Mettre le matériel, notamment le matériel électrique (y compris l'éclairage), en conformité avec la réglementation en vigueur.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le 1,2-dichloropropane. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réaliser.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appa­reil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A lors de la manipulation de la substance. Pour les interventions d'ur­gence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • L'emploi d'air ou d'oxygène comprimé sera interdit pour effectuer le transvasement ou la circulation du produit.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (de type alcool polyvinylique (PVAL), Viton® [25, 26]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront mainte­nus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires à proximité des postes de travail.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l'atmosphère en 1,2-dichloropropane.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 1,2-dichloro­propane sans prendre les précautions d'usage [29].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le 1,2-dichloropropane.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer immédiate­ment le produit après l'avoir recouvert de matériau absor­bant inerte (sable, terre de diatomée, vermiculite) et laver la surface ayant été contaminée à l'eau. Si le déversement est important, aérer la zone et faire évacuer le person­nel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d'affecter à un poste comportant un risque d'ex­position au 1,2-dichloropropane les sujets atteints de der­matoses chroniques évolutives ou ceux présentant une atteinte hépatique ou rénale. À l'embauchage, l'examen clinique pourra être complété par un bilan hépatique et rénal qui servira d'examen de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémen­taires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projection cutanée, retirer immédiatement les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pen­dant 15 minutes. Ne réutiliser les vêtements qu'après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consul­ter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau tiède pendant 15 minutes. La sur­venue ou la persistance d'une rougeur, d'une douleur ou de troubles visuels après ce lavage impose un examen par un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précau­tions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Dans tous les cas, faire transférer la victime en milieu hospitalier pour bilan, surveillance et traitement symptomatique, si nécessaire.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche avec de l'eau ; ne pas tenter de provoquer des vomissements. Faire transférer en milieu hospitalier pour bilan.
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