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Acétate de n-butyle

Fiche toxicologique n° 31

Sommaire de la fiche

Édition : Mars 2022

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'acétate de n-butyle à l'air libre ou dans des locaux spéciaux, frais, bien ventilés, à l'abri des rayons solaires et de toute source de chaleur ou d'ignition (flam­mes, étincelles...) et à l'écart des produits incompatibles (voir Propriétés chimiques), notamment produits oxy­dants, bases et acides forts. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et formera une cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique y compris l'éclairage en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation de charges électrostatiques.
  • Interdire de fumer.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquette en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé l'acétate de n-butyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la sub­stance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • N'entreposer dans les locaux de travail que des quantités relativement faibles, ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opéra­tions exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Faire évaluer annuellement l’exposition des salariés à l'acétate de n-butyle présent dans l’air par un organisme accrédité, sauf dans le cas où l’évaluation des risques a conclu à un risque faible (§ Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle).
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple polyalcool vinylique, barrier®, 4H® ou, pour de courtes périodes, le caoutchouc butyle (résistance de 1 à 4 heures) ; les matières telles que le caoutchouc naturel, le caoutchouc nitrile, le polychloroprène, le PVC, le polyéthylène ou le Viton® ne sont pas recommandées car elles sont rapidement dégradées par l'acétate de n-butyle [26]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'acétate de n-butyle sans prendre les précautions d'usage [27].
  • Éviter les rejets d'acétate de n-butyle dans l'environne­ment. Ne pas rejeter les résidus de solvant à l'égout ou dans le milieu naturel.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l'épongeant avec un matériau absorbant inerte, non combustible (sable...), puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est impor­tant, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protec­tion approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et correctement étiquetés. Dans tous les cas, traiter les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, rechercher particulièrement des atteintes chroniques cutanées, ORL ou respiratoires ainsi que des lésions kérato-conjonctivales chroniques. L'examen cli­nique peut être complété par une radiographie pulmo­naire et des épreuves fonctionnelles respiratoires qui serviront d'examens de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition. On recherchera plus parti­culièrement des signes d'irritation cutanée, oculaire, des voies aériennes supérieures et broncho-pulmonaire ainsi que des symptômes évocateurs d'éventuels effets narco­tiques aigus ou d'un syndrome psycho-organique aux sol­vants. Les examens complémentaires d'embauchage pourront également être répétés à intervalles réguliers. Un dosage des transaminases hépatiques pourra être pro­posé en cas d'exposition accidentelle à des concentrations élevées d'acétate de n-butyle.

 

Conduites à tenir en cas d’urgence :

  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projection cutanée, retirer immédiatement les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant 15 minutes. Ne réutiliser les vêtements qu'après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin. En cas de projection oculaire, laver immédiate­ment et abondamment à l'eau tiède pendant 15 minutes. La survenue ou la persistance d'une rougeur, d'une dou­leur ou de troubles visuels après ce lavage impose un exa­men par un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précau­tions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Dans tous les cas, faire transférer la victime à l'hôpital en ambulance médicalisée pour bilan clinique et radiologique, sur­veillance et traitement symptomatique, si nécessaire.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche avec de l'eau ; ne pas tenter de provoquer des vomissements. Faire trans­férer en milieu hospitalier.
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