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1,3-Diphénylguanidine

Fiche toxicologique n° 308

Sommaire de la fiche

Édition : 2015

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la 1,3-diphénylguanidine dans des locaux frais, bien ventilés. Tenir à l'écart de la chaleur, des surfaces chaudes, de toute source d'ignition (étincelles, flammes nues, rayons solaires...) et ne pas fumer. Tenir à l'écart des produits oxydants.
    Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence la substance dans son embal­lage d'origine soigneusement fermé et correctement éti­queté. Si le transvasement ne peut être évité, reproduire l'étiquette sur le nouvel emballage.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé la DPG. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Mettre le matériel électrique et non électrique en conformité avec la réglementation en vigueur concernant les explosions.
  • Éviter l'inhalation de poussières. Éviter la mise en sus­pension du produit lorsque c'est possible. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire de type P2. Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respira­toire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants (caoutchouc ou néoprène) [33] et des appareils de protec­tion respiratoire et des lunettes de sécurité. Ces équipe­ments seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines ocu­laires.
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans les cuves contenant ou ayant contenu de la 1,3-diphénylguanidine sans prendre les précautions d'usage [34].
  • Éliminer les dépôts de produits par aspiration. Proscrire le balai et la soufflette (pistolet à air comprimé).
  • Contenir et collecter le produit répandu très rapidement - en évitant de générer des poussières - et le mettre dans un conteneur pour l'élimination.
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par la 1,3-diphénylguanidine.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes cutanées et oculaires.
    Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des données de l'examen clinique et de l'appréciation de l'im­portance de l'exposition, de juger de l'opportunité d'effec­tuer des examens complémentaires.
  • Du fait des résultats de certaines études animales, des difficultés de conception seront systématiquement recherchées durant les visites par l'interrogatoire. On évi­tera l'exposition des femmes enceintes ou désireuses de débuter une grossesse. Si possible, on substituera le pro­duit, sinon on évitera notamment toute activité particu­lièrement polluante (pulvérisation, travail en local fermé). En cas d'exposition en début de grossesse, on informera le spécialiste qui suit la patiente pour une surveillance.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin, du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l'état initial, adresser systématique­ment le sujet chez un ophtalmologiste.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant s'il y a lieu les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réuti­lisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contami­née est étendue et/ou s'il apparaît des lésions cutanées, il est nécessaire de consulter un médecin.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les pré­cautions nécessaires pour les intervenants).
  • En cas d'ingestion accidentelle, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatiques.
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