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Nitrométhane

Fiche toxicologique n° 210

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le nitrométhane dans un récipient hermétique dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source de chaleur ou d'ignition (rayonnements solaires, flammes, étincelles, cigarettes...) et à l'écart des produits oxydants, des bases et des acides forts, des amines et de matériaux corrosifs [6]. Le sol des locaux sera incombus­tible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur. Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants auto­nomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le nitrométhane.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'ur­gence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appa­reil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type AB. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (par exemple en caoutchouc butyle, poly- vinylalcool (PVAL), Viton®/caoutchouc butyle, Barrier®, Silver Shield/4H®[19]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas boire ou manger dans les ateliers.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le travail.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires à proximité des postes de travail.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l'atmosphère en nitrométhane.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du nitromé­thane sans prendre les précautions d'usage [20].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le nitrométhane.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupé­rer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, terre, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, pratiquer un interrogatoire et un exa­men clinique complet à la recherche d'une pathologie neurologique, hépatique, rénale, thyroïdienne, cutanée, oculaire ou respiratoire, de même qu'un antécédent d'allergie au nitrométhane. Compte tenu des données toxicologiques issues de l'expérimentation animale, il est souhaitable de compléter l'examen par un bilan hépa­tique et rénal ainsi qu'une radiographie de thorax stan­dard et des explorations fonctionnelles respiratoires qui serviront de référence pour les examens ultérieurs.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes locaux d'irritation du nez, de la gorge, des voies res­piratoires, de la peau et des yeux, ainsi que des signes évo­cateurs d'atteinte systémique : neurologique, hépatique, rénale, hématologique ou thyroïdienne. Les examens complémentaires pratiqués dans le bilan de référence à l'embauche pourront être répétés à intervalles réguliers à une fréquence déterminée par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche avec de l'eau. Ne pas tenter de faire vomir. Transférer immédiatement la victime en milieu hospitalier pour bilan clinique et éventuellement biologique, surveillance et traitement si nécessaire.
  • En cas d'inhalation de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précau­tions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Dans tous les cas, faire transférer la victime à l'hôpital en ambulance médicalisée pour bilan clinique et éventuellement radio­logique, surveillance et traitement si nécessaire.
  • En cas de projection cutanée, retirer immédiatement les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pen­dant 15 minutes. Ne réutiliser les vêtements qu'après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consul­ter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau tiède pendant au moins 15 minutes. La survenue ou la persistance d'une rougeur, d'une douleur ou de troubles visuels après ce lavage impose un examen par un ophtalmologiste.
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