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Pentanols

Fiche toxicologique n° 206

Sommaire de la fiche

Édition : Mars 2022

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les pentanols dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source de chaleur ou d'ignition (rayonnements solaires, flammes, étincelles, cigarettes...) et à l'écart des produits oxydants, des bases et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur. Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Conserver à l'abri de l'air.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants auto­nomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où sont utilisés les pentanols. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'ur­gence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appa­reil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A [6, 7]. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Faire évaluer annuellement l’exposition des salariés au 3-méthylbutan-ol présent dans l’air par un organisme accrédité, sauf dans le cas où l’évaluation des risques a conclu à un risque faible (§ Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle).
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (par exemple en caoutchouc butyle, néoprène, nitrile, Viton® [18, 19]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas boire ou manger dans les ateliers.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des pentanols sans prendre les précautions d'usage [20].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par les pentanols.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupé­rer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, terre, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, l'examen clinique et l'interrogatoire chercheront des signes d'atteinte cutanée ou respiratoire chronique. On évitera d'exposer les sujets présentant une affection hépatique évolutive ou un éthylisme.
  • Par la suite, lors des examens systématiques, les mêmes éléments seront étudiés ; on recherchera également des signes d'intolérance (irritation, signes neurologiques). Des tests hépatiques pourront être pratiqués (aminotransférases et γ-GT).

 

Conduites à tenir en cas d'urgence 

  • En cas de projection cutanée, retirer les vêtements imprégnés, laver à l'eau durant une dizaine de minutes. Si des signes locaux ou généraux apparaissent, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver une dizaine de minutes à l'eau, puis consulter un spécialiste.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone contami­née, le garder au repos, avertir un médecin.
  • En cas d'ingestion, si le sujet est conscient, on tentera de le faire vomir, on lui administrera du charbon médi­cal activé et on avertira un médecin. Une hospitalisation pourra être décidée pour surveillance et traitement symp­tomatique.
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