Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Diisocyanate d'isophorone (FT 166) (rubrique sélectionnée)

Diisocyanate d'isophorone

Fiche toxicologique n° 166

Sommaire de la fiche

Édition : 2009

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'IPDI dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayonnements solaires et de toute source de cha­leur ou d'ignition (flammes, étincelles...) et à l'écart des produits incompatibles (acides, alcools, bases, amines.). Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prendre toute précaution pour éviter la rentrée d'humi­dité pendant le chargement, le stockage et le décharge­ment.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants auto­nomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l'IPDI. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'ur­gence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs, poussières ou aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération indus­trielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs, poussières ou aérosols à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; un appareil isolant, par exemple à adduction d'air, sera de préférence employé. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre anti-gaz A2B2 combiné, si nécessaire, à un filtre anti­aérosol de type P3. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil de protection respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en IPDI.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail (combinai­son, bottes, tablier, gants imperméables (caoutchouc butyle, caoutchouc nitrile, polyalcool vinylique, Viton®, laminé de polyéthylène [13]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche, lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le tra­vail, rangement séparé des vêtements de ville et des vête­ments de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront res­ter dans l'entreprise.
  • Prévoir l'installation de douches de sécurité et de fon­taines oculaires dans les ateliers où le produit est mani­pulé de façon constante.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'IPDI sans prendre les précautions d'usage [14].
  • Ne pas rejeter l'IPDI à l'égout ou dans le milieu naturel.
  • Des stocks d'un décontaminant approprié doivent toujours être disponibles (carbonate de sodium/déter­gent/eau (5-10 %)/(0,2-2 %)/qsp 100 % ou ammoniaque concentrée/détergent/eau (3-8 %)/(0,2-2 %)/qsp 100 % [3]).
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel important de IPDI liquide, faire évacuer le personnel et ne faire inter­venir que des opérateurs entraînés munis d'un équipe­ment de protection approprié. Recouvrir immédiatement le produit de matériau absorbant inerte (sable, terre). Verser ensuite le décontaminant et laisser agir au moins 30 minutes en ayant pris soin d'assurer une bonne venti­lation.
  • Les résidus d'isocyanate, en petites quantités, peuvent être neutralisés par exemple par du polyol.
  • Conserver les déchets d'isocyanate ou les produits de neutralisation dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d'exposer à l'IPDI les personnes atteintes d'affec­tion respiratoire chronique (notamment les asthmatiques et les bronchitiques) et celles qui ont déjà présenté une allergie au produit ou à tout autre isocyanate.
  • La surveillance médicale devrait comprendre, outre l'examen clinique, une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débits-volumes au minimum, et étude de la diffusion de l'oxyde de carbone si nécessaire); ces examens seront réalisés à l'embauchage et renouvelés à intervalles régu­liers ou en cas d'apparition de troubles respiratoires.
  • Si l'exploration d'un asthme ou d'une pneumopathie d'hypersensibilité nécessite un test de provocation, celui-ci ne doit être réalisé qu'en milieu spécialisé, car il peut être à l'origine de manifestations sévères. En cas d'asthme, la réponse au test peut être précoce et/ou tar­dive et les malades doivent être surveillés pendant au moins 24 heures en milieu médicalisé.
  • En cas de projections cutanées, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 10 à 15 minutes, après avoir retiré les vêtements souillés. S'il apparaît des brû­lures cutanées, faire appeler un médecin pour qu'il débute un traitement symptomatique.
  • En cas de projections oculaires, laver immédiatement à l'eau pendant au moins 15 minutes. Le recours à un ophtalmologiste est, dans tous les cas, souhaitable après le lavage.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Faire transférer la victime en milieu hospitalier (réanimation si nécessaire) par ambu­lance médicalisée, même si l'état clinique du blessé semble s'améliorer. En attendant l'arrivée des secours, mettre en œuvre, s'il y a lieu, une assistance respiratoire. Une surveillance clinique et radiologique prolongée sera nécessaire, en raison de la possibilité de survenue retar­dée d'un œdème pulmonaire.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de faire vomir; faire hospitaliser la victime dans les plus brefs délais par ambulance médicalisée si possible.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES