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4,4'-Diisocyanate de diphénylméthane

Fiche toxicologique n° 129

Sommaire de la fiche

Édition : 2009

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le MDI dans des locaux frais et bien ventilés, à l’abri des rayonnements solaires et de toute source de cha­leur ou d’ignition (flammes, étincelles...) et à l’écart des produits incompatibles (acides, alcools, bases, amines, eau.).
  • Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.

  • Interdire de fumer.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prendre toute précaution pour éviter la rentrée d’humi­dité pendant le chargement, le stockage et le décharge­ment.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants auto­nomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le MDI. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs, poussières ou aérosols. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre antigaz approprié combiné si nécessaire à un filtre antiaérosol de type P2. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en MDI.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle: vêtements de travail (combinai­son, bottes, tablier en caoutchouc nitrile ou nitrile/buta- diène, néoprène [2]), gants imperméables multicouches (caoutchouc butyle, éthylvinylalcool laminé, polyéthylène chloré [2, 31]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche, lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le tra­vail, rangement séparé des vêtements de ville et des vête­ments de travail. L’employeur assurera l’entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront res­ter dans l’entreprise.
  • Prévoir l’installation de douches de sécurité et de fon­taines oculaires dans les ateliers où le produit est mani­pulé de façon constante.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du MDI sans prendre les précautions d’usage[32].
  • Des stocks d’un décontaminant approprié doivent tou­jours être disponibles (carbonate de sodium/détergent/ eau (5-10%)/(0,2-2 %)/qsp 100% ou ammoniaque concen­trée/détergent/eau (3-8%)/(0,2-2 %)/qsp 100%[2]).
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel important de MDI liquide, faire évacuer le personnel et ne faire intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié. Recouvrir immédiatement le produit de matériau absorbant inerte (sable, terre). Verser ensuite le décontaminant et laisser agir au moins 30 minutes en ayant pris soin d’assurer une bonne ventilation.
  • Ne pas rejeter le MDI à l’égout ou dans le milieu naturel.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • Éviter d’exposer au 4,4’-MDI les personnes atteintes d’affection respiratoire chronique (notamment les asth­matiques et les bronchitiques) et celles qui ont déjà pré­senté une allergie au produit ou à tout autre isocyanate.
  • La surveillance médicale devrait comprendre, outre l’examen clinique, une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débits-volumes au minimum et étude de la diffusion de l’oxyde de carbone si nécessaire); ces examens seront réalisés à l’embauchage et renouvelés à intervalles régu­liers ou en cas d’apparition de troubles respiratoires.

Surveillance biologique

Le dosage urinaire de la 4,4’-MDA (après hydrolyse), per­met d’évaluer l’intensité de l’exposition de la journée et des jours précédents. Le BLW (Biologischer Leit-Wert ) de la DFG pour la MDA urinaire est de 10 µg/l en fin de poste. Il n’existe pas de valeur guide en France ni aux États-Unis (BEI).

  • Si l’exploration d’un asthme ou d’une pneumopathie d’hypersensibilité nécessite un test de provocation, celui- ci ne doit être réalisé qu’en milieu spécialisé car il peut être à l’origine de manifestations sévères. En cas d’asthme, la réponse au test peut être précoce et/ou tardive et les malades doivent être surveillés pendant au moins 24 heures en milieu médicalisé.
  • En cas de projections cutanées, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 10 à 15 minutes, après avoir retiré les vêtements souillés. S’il apparaît des brû­lures cutanées, faire appeler un médecin pour qu’il débute un traitement symptomatique.
  • En cas de projections oculaires, laver immédiatement à l’eau pendant au moins 15 minutes. Le recours à un oph­talmologiste est, dans tous les cas, souhaitable après le lavage.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Faire transférer la victime en milieu hospitalier (réanimation si nécessaire) par ambu­lance médicalisée, même si l’état clinique du blessé sem­ble s’améliorer. En attendant l’arrivée des secours, mettre en œuvre s’il y a lieu une assistance respiratoire. Une sur­veillance clinique et radiologique prolongée sera néces­saire en raison de la possibilité de survenue retardée d’un œdème pulmonaire.
  • En cas d’ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de faire vomir; faire hospitaliser la victime dans les plus brefs délais par ambulance médicalisée si possible.
  • La surveillance médicale devrait comprendre, outre l’examen clinique, une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débits-volumes au minimum et étude de la diffusion de l’oxyde de carbone si nécessaire); ces examens seront réalisés à l’embauchage et renouvelés à intervalles régu­liers ou en cas d’apparition de troubles respiratoires.
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