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Fièvres Hémorragiques Virales

Virus des Fièvres Hémorragiques Virales (hors Ebola, Hantavirus et virus de la dengue qui sont traitées dans des fiches EFICATT spécifiques).

Sommaire de la fiche

Édition : février 2018

Données épidémiologiques [1-12] Guide de lecture

Population générale

(1-6)

La majorité des cas de FHV dans le monde sont dus aux Hantavirus (2 millions de cas estimés par an dans le monde dont plus de 7 000 décès ; voir la fiche spécifique Hantavirus) et au virus de la fièvre jaune endémo-épidémique en zone inter-tropicale d’Afrique (90 % des cas rapportés) et d’Amérique (d’après l’OMS, 200 000 cas estimés par an, dont 30 000 décès, seule une minorité étant notifiée).
Le virus Lassa est endémique en Afrique sub-saharienne notamment au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Certains auteurs estiment qu’il y aurait de 100 000 à 300 000 cas de Lassa chaque année en Afrique de l’Ouest parmi lesquels 5 000 à 6 000 personnes décèdent.
Dans la dernière épidémie d'ampleur de FHV à virus Marburg touchant plus de 350 personnes en Angola en 2005 la létalité était de 90 %.

Milieu professionnel

(7-10)

Dans les pays d'endémie, de nombreux cas de contamination de professionnels de santé ont été décrits, notamment avec les virus Lassa, Marburg et Crimée-Congo, en absence de respect des mesures d'hygiène de base.
Le premier cas de fièvre de Lassa est survenu en 1969 chez une sage-femme missionnaire au Nigéria, décédée. Deux infirmières qui s'étaient occupées d'elle ont contracté la maladie.
En 2008, le virus Lujo a été identifié pour la première fois à la suite du décès de 4 paramédicaux en Afrique du Sud, contaminés lors de leur activité professionnelle. Des cas de transmission FHCC par piqûres ou exposition à des produits biologiques chez des soignants ont été décrits.

Les cas importés en Europe sont rares et les cas secondaires exceptionnels quand les précautions standard sont respectées :

  • le virus Marburg a été identifié pour la première fois en 1967 au cours d’une épidémie à Marburg et à Francfort, en Allemagne, et à Belgrade, en ex-Yougoslavie : 25 cas de FHV dont 7 décès, à partir de singes venus d’Ouganda. La survenue de 6 cas secondaires témoigne d’une transmission interhumaine possible ;
  • 12 cas de fièvre de Lassa ont été importés en Grande Bretagne de 1971 à 2009 sans cas secondaire. 1 cas de fièvre de Crimée-Congo a été pris en charge en France en 2004, avec un retard au diagnostic sans cas secondaire ;
  • En 2016, un personnel de santé rapatrié du Togo décède en Allemagne d’une fièvre de Lassa (diagnostic initial : paludisme) entraînant un cas secondaire chez un employé des pompes funèbres.
  • En 2017, transmission autochtone en Espagne d'une fièvre hémorragique de Crimée Congo à une infirmière à partir d'un cas infecté à partir d'une morsure de tique.
En laboratoire

Des cas de transmission ont été décrits dans les pays d'endémie ou en laboratoires de recherche, notamment avec les virus Marburg, Ebola, Crimée-Congo et Sabia (11). La contamination par des aérosols de laboratoire est suspectée pour le virus Sabia (12).
Certains cas ont entraîné le décès.

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