Allergie respiratoire professionnelle dans l'industrie agroalimentaire
Article de revue
Dans l'industrie agroalimentaire, de nombreuses sources d'allergènes inhalés peuvent entraîner l'apparition d'allergies respiratoires professionnelles : produits laitiers, oeuf, viandes, poissons et crustacés, farines de céréales, légumineuses, graines, fruits et légumes... La prévalence de la rhinite et de l'asthme chez les salariés y semble cependant peu élevée. Sont principalement concernés les professionnels du secteur de la transformation des produits de la mer, de la boulangerie et de la pâtisserie industrielles, de la confiserie, des abattoirs, de la boucherie, de la charcuterie et de la poissonnerie industrielle. Les allergènes potentiels sont le plus souvent de nature protéique, susceptibles d'entraîner une sensibilisation IgE-dépendante, essentiellement par inhalation. On observe l'émergence du rôle d'agents chimiques de faible poids moléculaire, tels les désinfectants, largement utilisés dans cette industrie. Le diagnostic repose sur l'existence de symptômes avec un rythme professionnel, la réalisation d'un bilan fonctionnel respiratoire et la mise en évidence d'une sensibilisation à des allergènes présents sur le lieu de travail au moyen de tests cutanés ou biologiques. La confirmation de la causalité allergique peut requérir la réalisation en milieu spécialisé d'un test de provocation nasale ou bronchique spécifique. La prévention technique vise en priorité la réduction de l'exposition aux allergènes, en limitant l'empoussièrement et la dispersion aérienne de produits volatils.