A l'heure actuelle, les enzymes, fabriquées le plus souvent par ingénierie génétique à partir de bactéries ou de moisissures, sont utilisées dans de très nombreux secteurs d'activité. Si elles sont manipulées sous forme pulvérulente ou d'aérosol, elles constituent un risque professionnel de sensibilisation respiratoire. C'est la structure protéique qui est à l'origine de la sensibilisation, et non l'activité enzymatique ; la symptomatologie étant due à une hypersensibilité réaginique. Les secteurs d'activité les plus fréquemment concernés sont l'industrie des détergents, la production d'enzymes et la recherche biotechnologique, l'industrie pharmaceutique, l'industrie alimentaire, en particulier, la boulangerie. Le diagnostic, souvent facile, repose sur l'association d'une symptomatologie compatible, chez un sujet manipulant des enzymes sous forme pulvérulente ou aérosolisée et ayant des tests allergologiques - cutanés ou plus souvent sérologiques - positifs. L'atopie est un facteur de risque mais l'asthme aux enzymes est toujours la conséquence de conditions de travail défectueuses et sa prévention nécessite une hygiène de travail rigoureuse. La rhinite et l'asthme aux enzymes sont réparés au titre du tableau n° 63 du régime général de la Sécurité sociale.