Modélisation numérique de suspensions de sièges d’engins en vue de l’amélioration de leur transmissibilité

De nombreux conducteurs de machines mobiles sont exposés à des vibrations susceptibles de provoquer des douleurs lombaires. Dans ces machines, les sièges, qui sont souvent équipés de suspension, transmettent plus ou moins les vibrations de leur base au conducteur.
L’objectif de cette étude est de déterminer s’il est possible de diminuer toujours plus la transmissibilité vibratoire des sièges actuels et de quelle manière. Alors que de nombreux travaux de recherche et développement ont déjà poursuivi cet objectif, l’originalité de cette étude est de proposer une méthode d’évaluation améliorée de la transmissibilité des sièges.
Cette étude cherchera à diminuer la transmissibilité à partir de modèles théoriques de sièges et de conducteurs soumis à des vibrations. La démarche adoptée se décompose en deux volets. Le premier a pour objectif de définir une nouvelle méthode d’évaluation de la transmissibilité. Le second a pour objectif de développer des modèles numériques de sièges et de calculer leur transmissibilité.
Dans le premier volet, l’élaboration de la méthode d’évaluation de la transmissibilité consistera à définir les paramètres représentatifs des vibrations de la base des sièges rencontrées sur le terrain. Les sièges seront également chargés par des modèles de conducteurs réalistes. Pour cela, de nombreuses données déjà présentes, notamment dans la littérature scientifique, seront synthétisées et utilisées. En complément, une dizaine de mesures de vibrations seront réalisées sur le terrain.
Dans le second volet, des modèles théoriques de sièges seront développés de manière à représenter au mieux l’ensemble des sièges qu’il serait possible de fabriquer. Leur transmissibilité vibratoire sera calculée et optimisée.
Plusieurs modèles théoriques de siège minimisant la transmissibilité seront proposés. Les modèles de sièges développés serviront à dialoguer avec les fabricants en normalisation et à les pousser à améliorer leurs produits. En plus, une nouvelle méthode d’évaluation de la transmissibilité sera proposée. Ces deux résultats feront l’objet d’une publication scientifique et d’actions en normalisation.
La capacité des modèles numériques développés à représenter un siège réel sera également validée en utilisant des mesures d’accélération faites sur le terrain ainsi qu’en réalisant des essais en laboratoire.