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TIC au travail : quel impact ?

Des risques à prendre en compte

Messagerie électronique, téléphone portable, réseaux sociaux…. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) envahissent notre quotidien, y compris notre environnement de travail. A l’occasion de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information le 17 mai, le point sur les impacts de ces technologies sur la santé des salariés.

Les technologies de l’information et de la communication regroupent les outils, réels ou virtuels, permettant de communiquer et de s’informer : ordinateurs, Internet, téléphones, réseaux, systèmes informatiques embarqués… Ils visent à favoriser l’entraide et la coopération entre collègues, le travail à distance, la sortie de l’isolement au travail. Ils ont constitué ces dernières années un formidable vecteur d’échanges au travail, apportant gain de temps et efficacité. Néanmoins, dans certains contextes, ils peuvent constituer des sources de risques professionnels. Nous nous intéressons ici à ces risques, dans la mesure où il faut les prévenir.

Peu d’études montrent les effets réels de ces technologies en termes de santé et sécurité au travail. Mais certains risques ont été identifiés, comme des risques psychosociaux ou des  troubles musculosquelettiques. De plus, ces technologies accroissent le risque routier ou lié à la conduite de machines dangereuses. Elles peuvent aussi faire apparaître un phénomène de dépendance.

Ces risques sont favorisés par :

  • l’interruption et la fragmentation des tâches (pour répondre à un mail, à un appel…)
  • la porosité entre sphère professionnelle et sphère privée, ce qui réduit le temps de récupération physique et psychique des salariés
  • l’affaiblissement des relations interpersonnelles/ des collectifs de travail
  • le renforcement du contrôle de l’activité
  • la surcharge informationnelle.


La prévention des risques liés à ces technologies passe d’abord par l’évaluation. Les nouvelles technologies doivent être prises en compte dans l’organisation du travail, et des règles d’utilisations doivent être définies. Pour cela,  employeur, salariés, services de santé au travail et instances représentatives du personnel doivent être associés à la réflexion.

TIC et fatigue visuelle

La plupart des nouvelles technologies  nécessitent un écran de visualisation. Si  des progrès ont été apportés  à l’affichage des informations, la nécessité pour l’opérateur de regarder successivement des écrans, des documents papiers, etc. entraîne une fatigue visuelle. De plus, regarder un écran d’ordinateur diminue la fréquence de clignement de l’œil, ce qui provoque une sécheresse oculaire.  Pour limiter ce risque, il est nécessaire d’adapter le poste de travail : éclairage suffisant et humidité relative de l’air adaptée à la tâche, bonne distance entre les yeux de l’opérateur et l’écran, éviter les reflets sur l’écran, etc. …
Néanmoins ces solutions peuvent être difficiles à mettre en œuvre du fait de la mobilité et de l’utilisation d’écrans mobiles, notamment les écrans de téléphone portable qui sont de petite taille.

Pour en savoir plus

Mis à jour le 12/05/2016