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Evaluer les risques chimiques, une étape primordiale

Des outils pour faciliter la démarche de prévention

Pour accompagner les entreprises dans la prévention du risque chimique, l’INRS met à leur disposition des outils simples pour l’évaluer et agir. Trois questions à Florian Marc, expert d’assistance conseil sur les risques chimiques à l’INRS.

Comment les entreprises peuvent-elles agir face aux risques chimiques ?

« Tout d’abord, il faut leur rappeler que les produits chimiques sont partout et qu'un grand nombre de salariés y sont quotidiennement exposés. Il est difficile de prendre conscience d’un risque invisible, alors que d’autres risques comme les chutes, les troubles musculosquelettiques ou le bruit sont beaucoup plus facile à appréhender. Beaucoup d’entreprises par exemple, ne savent pas que des substances d’origine naturelle comme le bois, la silice ou encore la farine, sous forme de poussières, sont dangereuses. C’est pourquoi toute entreprise doit évaluer les risques chimiques auxquels ses salariés sont susceptibles d’être exposés ».

Concrètement, en quoi consiste l’évaluation de ces risques chimiques ?

« Il s’agit de faire l’inventaire de tous les produits, mélanges ou procédés chimiques dangereux présents dans l’entreprise et de connaître leurs effets. Ensuite, il faut analyser les conditions d’exposition des salariés à ces substances en se posant toutes les questions liées à leur nature : sont-elles liquides, solides, gazeuses ? Quels sont les modes d’émission, les quantités utilisées ? Quelles sont les durées et niveaux d’exposition des salariés ? Pour faciliter cette étape fastidieuse mais indispensable à la mise en place d’actions de prévention adaptées, il existe des outils simples d’aide à la décision comme l’outil Seirich ».

Une fois ces risques identifiés et évalués, quels types d’actions peut-on mettre en place ?

« Comme pour tous les autres risques professionnels, il faudra toujours donner la priorité à la suppression de ce risque. Mais si le risque ne peut être ni évité ni supprimé, la substitution des produits dangereux pour la santé par d’autres qui le sont moins est l’axe prioritaire de toute démarche de prévention (tout en restant vigilant quant à l’apparition d’un autre risque, par exemple avec un produit de substitution présentant un risque élevé d’incendie alors que le produit substitué n’en présentait pas). Quand la substitution n’est pas possible, il faut réduire le risque à son niveau le plus bas, c’est-à-dire réduire les quantités de produits chimiques utilisés et stockés, le nombre de salariés exposés ou encore la durée des expositions, en privilégiant les mesures de protection collective comme l’encoffrement, le captage à la source des émissions, la ventilation. Arrivent enfin les mesures de protection individuelle comme le port de gants, de masques, de lunettes ou de combinaisons adaptés ».

 

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Mis à jour le 01/12/2020