Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Actualités
  3. Dossier Qualité de l'air intérieur (rubrique sélectionnée)

Qualité de l’air intérieur et prévention des risques professionnels

Un nouveau dossier web de l’INRS

Substances chimiques, micro-organismes… Certains agents présents dans l’air à l’intérieur des bâtiments peuvent avoir des effets sur la santé des salariés. Quels sont ces polluants ? Comment agir pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur des locaux de travail ? Les réponses sont à lire dans un nouveau dossier de l’INRS.

Quels sont les principaux polluants que l'on peut retrouver dans l'air des bâtiments ?

À l’intérieur des bâtiments, l’air peut contenir une grande variété d’agents potentiellement néfastes pour la santé. Ils peuvent être émis par les matériaux de construction, le mobilier ou encore les produits stockés… Ils peuvent également provenir de l’extérieur des bâtiments : trafic routier, activité industrielle ou agricole… Parmi les polluants intérieurs les plus fréquents, on retrouve quelques grandes familles de composés organiques volatils (COV) comme les aldéhydes (formaldéhyde, hexanal,…), les composés aromatiques (toluène, xylènes...), ou encore les terpènes (limonène, alpha pinène...). Il peut aussi s’agir de polluants biologiques (virus, bactéries, moisissures) ou encore d’agents chimiques inorganiques potentiellement dangereux comme l'amiante, le radon, l'ozone, le monoxyde de carbone…

Quels sont les conséquences possibles de la pollution intérieure pour les salariés exposés ?

À court terme, l’exposition aux polluants intérieurs peut avoir des effets plus ou moins aigus : céphalées, nausées, irritations des muqueuses… Elle peut également se traduire par des maladies infectieuses en cas d’exposition à des agents biologiques transmissibles par voie respiratoire comme les virus de la grippe ou de la Covid-19. La présence de certains agents sensibilisants peut quant à elle favoriser la survenue de manifestations allergiques. L’utilisation d’équipement de chauffage par combustion défectueux peut être responsables de graves intoxications par le monoxyde de carbone. Sur le long terme, la mauvaise qualité de l’air intérieur contribue à la survenue de maladies ayant des origines multifactorielles comme l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) voire certains cancers.

Quelles sont les grandes lignes de la démarche de prévention ?

Pour préserver la santé des salariés, assurer une bonne qualité de l’air intérieur est donc un enjeu important. Plusieurs leviers d’action sont possibles. Il s’agit tout d’abord de limiter les risques à la source en minimisant autant que faire se peut les émissions de polluants par les matériaux présents à l’intérieur des locaux. Lors des travaux de construction ou de rénovation, il faut ainsi privilégier les matériaux de construction et de décoration peu émissifs. Cette démarche est facilitée par la réglementation (articles R. 221-22 à R. 221-28 du Code de l’environnement et arrêté du 19 avril 2011), qui oblige à étiqueter les matériaux de construction et de décoration en fonction de leurs niveaux d’émission. Autre levier d’action : éliminer les points humides (fuites sur les réseaux d’eau ou de chauffage, infiltrations depuis la toiture ou les murs extérieurs) qui pourraient favoriser le développement de micro-organismes. En outre, il est nécessaire de mettre en place une ventilation suffisante pour évacuer les émissions des personnes (vapeur d’eau, dioxyde de carbone) et celles des matériaux et équipements. 
 

Pour en savoir plus
Mis à jour le 21/03/2024
Découvrez nos autres revues