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Postures sédentaires

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Définition

Une posture sédentaire se caractérise par une posture assise ou allongée maintenue dans le temps et associée à une très faible dépense énergétique, en situation d’éveil.

Trois conditions à remplir pour parler de posture sédentaire

 

Une posture sédentaire au travail se définit par l’association conjointe des trois conditions ci-dessous.
 

  • Le travail s’effectue en posture assise.

Au travail, la posture sédentaire la plus fréquemment adoptée est la posture assise. Si la posture allongée répond également à la définition d’une posture sédentaire, elle est rarement présente en activité de travail. Toutefois, dans des conditions de travail particulières, cette posture peut être rencontrée. Il conviendra alors de la considérer au même titre que la posture assise.
 

  • L’activité réalisée induit une très faible dépense énergétique.

Une très faible dépense énergétique est définie comme étant inférieure ou égale à 1,5 fois la valeur de la dépense énergétique de repos (correspondant au minimum nécessaire au fonctionnement des organes au repos pendant le sommeil). Le niveau de dépense énergétique s’évalue généralement à l’aide de l’indicateur d’équivalent énergétique (appelé MET, pour Metabolic Equivalent of Task). Ainsi, la dépense énergétique de repos est égale à 1 MET et celle associée aux postures sédentaires inférieure ou égale à 1,5 MET.

Postures sédentaires et dépense énergétique

 

  • La posture est maintenue dans le temps.

Le maintien dans le temps comprend deux dimensions : la durée de chaque période passée en postures sédentaires sans interruption et la durée cumulée journalière de ces périodes. Ces deux dimensions temporelles participent conjointement à la survenue des effets sur la santé associés aux postures sédentaires. Agir conjointement sur ces deux dimensions est primordial dans une démarche de prévention.

Différents profils de temps passé en postures sédentaires au travail

Postures sédentaires, comportement sédentaire, sédentarité : quelles différences ?

Dans une démarche de prévention des risques professionnels, il est essentiel que les notions utilisées soient claires et comprises de tous : cela contribue à l’efficacité des actions.

Les postures sédentaires correspondent au concept anglo-saxon de sedentary behavior, traduit littéralement par « comportement sédentaire ». Dans un contexte de prévention des risques professionnels, la notion de « postures sédentaires » doit être privilégiée. La notion de comportement peut être perçue comme liée à l’individu alors même que ce sont les caractéristiques techniques et organisationnelles de la situation de travail qui déterminent à la fois la posture adoptée par le salarié, son maintien dans le temps ainsi que son niveau de dépense énergétique.

La terminologie « postures sédentaires » doit également être privilégiée par rapport à celle de « sédentarité » qui fait référence, dans le langage courant, à différentes situations : un manque d’activité physique, une absence de déplacements, et parfois aussi l’adoption de postures sédentaires.

Posture sédentaire et inactivité physique, deux notions à ne pas confondre

 

L’inactivité physique correspond à la non-atteinte des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique hebdomadaire. Pour un adulte (18-64 ans), celles-ci correspondent à la pratique hebdomadaire de 2 h 30 minimum d’activités d’intensité modérée (entre 3 et 6 MET) ou de 1 h 15 d’activités d’intensité élevée (supérieure à 6 MET), ou d’une combinaison des deux.

Cette définition porte donc sur d’autres aspects que ceux des postures sédentaires. Il est ainsi tout à fait possible de pratiquer une activité physique hebdomadaire suffisante (par exemple deux heures de footing par semaine) tout en étant amené à rester longtemps en postures sédentaires dans un cadre professionnel (lors d’un travail sur écran en posture assise, par exemple).

Au travail, les deux notions peuvent coexister mais doivent être clairement distinguées en fonction des objectifs poursuivis. En effet, une démarche de promotion de l’activité physique en entreprise ne peut absolument pas se substituer aux obligations relatives à la prévention des risques professionnels associés aux postures sédentaires. Pratiquer une activité physique au sein des locaux de l’entreprise, lors des pauses déjeuner par exemple, est bénéfique pour la santé mais ne permet pas de réduire la durée passée en postures sédentaires lors de l’activité de travail, et donc de limiter les effets délétères de celles-ci.

Postures sédentaires, inactivités physiques : deux notions et deux approches distinctes


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Mis à jour le 07/11/2023