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Nitrobenzène

Fiche toxicologique n° 84

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le nitrobenzène à l’air libre ou dans des locaux spéciaux frais, munis d’une ventilation efficace, à l’abri du rayonnement solaire et de toute source d’ignition (flam­mes, étincelles...), à l’écart des produits incompatibles. Le soi des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera une cuvette de rétention, afin qu’en cas de déverse­ment accidentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prévoir, à proximité et à l’extérieur, des équipements de protection, notamment des appareils de protection respi­ratoire isolants autonomes.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le nitrobenzène. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le nitro­benzène, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’accident feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opéra­tions exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l’atmosphère en nitrobenzène.
  • Le nitrobenzène pouvant facilement pénétrer dans l’or­ganisme à travers la peau et les muqueuses, éviter tout contact avec ce produit. Mettre à la disposition du person­nel des vêtements de protection, des gants (par exemple en caoutchouc butyle ou en polyalcool vinylique; les matières telles que caoutchouc naturel, caoutchouc nitrile, polychlorure de vinyle, polychloroprène sont déconseillées[36]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l’installation de douches et de fontaines oculai­res dans les ateliers où l’on manipule le nitrobenzène de façon constante.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche et changement de vêtements après le travail, séparation complète des vêtements de ville et de travail, nettoyage fréquent de ces derniers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du nitrobenzène sans prendre les précautions d’usage [37].
  • Éviter les rejets de nitrobenzène dans l’environnement.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit en l’épongeant avec un maté­riau absorbant inerte. Laver ensuite à grande eau la sur­face ayant été souillée. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d’ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protec­tion approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, rechercher des facteurs susceptibles d’accroître la sensibilité individuelle au risque toxique du nitrobenzène : atteintes cutanées chroniques ou évoluti­ves, éthylisme chronique, déficit connu en G6PD, affec­tions hématologiques en évolution.
  • Lors des examens périodiques, vérifier l’intégrité du revêtement cutané et chercher par l’interrogatoire des signes en relation avec les effets toxiques du produit. On pourra pratiquer une numération formule sanguine et un dosage des aminotransférases.
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou d’un centre antipoison. S’il apparaît une cyanose de la face, des extrémités ou de la muqueuse buccale, faire transférer la victime en milieu hospitalier par ambulance médicalisée pour traitement spécifique et surveillance.
  • ​Surveillance biologique : la valeur­-guide française pour le p-nitrophénol urinaire en fin de poste et fin de semaine est de 5 mg/g de créatinine (même valeur pour l’ACGIH). Celle pour la méthémoglo­bine dans le sang en fin de poste est de 1,5 % de l’hémo­globine (même valeur pour l’ACGIH) mais ce dosage n’est pas spécifique [8].
  • En cas de contamination cutanée ou vestimentaire, retirer les vêtements souillés (et ne les réutiliser qu’après décontamination). Laver immédiatement à grande eau pendant 10 à 15 minutes.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à grande eau pendant 10 a 15 minutes. Consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée et le faire transférer en milieu hospitalier En attendant les secours, retirer les vêtements éventuellement contaminés.
  • En cas d’ingestion, si le sujet est parfaitement conscient, on pourra tenter de le faire vomir; le faire transférer en milieu hospitalier
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