Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Lindane (FT 81) (rubrique sélectionnée)

Lindane

Fiche toxicologique n° 81

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2014

Recommandations

Des mesures de prévention et de protection sérieuses s'imposent lors de l'utilisalion du lindane, principalement en raison de sa toxicité.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les produits (solides et solutions) dans des locaux clos, frais, bien ventilés, à l'abri de toute source d'ignition. Dans le cas de solutions, le sol des locaux sera imper­méable et formera cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Maintenir les produits dans leurs emballages d'origine. En cas de fractionnement des emballages, reproduire soi­gneusement l'étiquetage.
  • Conserver les récipients soigneusement fermés, éloi­gnés de tout produit alimentaire et hors de la portée des enfants.
Manipulation
  • lnstruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Le produit pouvant être absorbé par voie respiratoire et par voie cutanée, éviter l'inhalation des poussières et des brouillards, de même que tout contact du produit avec la peau et les yeux.
  • Mettre à la disposition du personnel des effets de pro­tection individuelle adaptés : gants à manchettes, vête­ments imperméables, coiffes, bottes en caoutchouc, lunettes et appareils respiratoires. Ces effets seront net­toyés après usage et maintenus en bon état.
  • Appliquer les produits par vent faible et en évitant les heures les plus chaudes de la journée ; opérer en se pla­çant le dos au vent pour éviter l'inhalation des poussières et brouillards.
  • Observer une hygiène corporelle très stricte : passage à la douche et changement de vêtements après le travail, lavage des mains et du visage avant les repas.
  • Ne pas boire, manger et fumer pendant le travail.
  • Après application, nettoyer soigneusement les réci­pients et appareils utilisés.
  • En cas de déversement accidentel, ramasser soigneu­sement le produit à la pelle, directement s'il s'agit d'un solide, après absorption par des matières inertes (sciure, sable, terre... ) s'il s'agit d'une solution. Mettre ces résidus en fûts en attendant leur destruction ultérieure dans les conditions autorisées par la règlementation.
  • Prendre toutes les précautions nécessaires pour que l'élimination des emballages ne constitue pas un risque de contamination du sol et des eaux superficielles et sou­terraines. En aucun cas ne faire servir les emballages à un autre usage.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, pratiquer un examen médical complet afin de rechercher une atteinte rénale, hépatique, cuta­née ou neurologique chronique. Il est souhaitable de faire réaliser une numération formule sanguine, un bilan hépa­tique (ASAT, ALAT, γ-GT) et un dosage de la créatinine afin de dépister d'éventuelles anomalies et d'avoir une réfé­rence pour les examens ulterieurs.
    Il appartiendra au médecin du travail de juger de l'oppor­tunité de renouveler régulièrement ces examens, selon l'importance et les conditions de l'exposition. L'effet inducteur enzymatique du lindane devra être pris en considération au cours de certains traitements médica­menteux.

 

  • ​Surveillance biologique : Le dosage du lindane sanguin en fin de poste est un bon reflet de l'exposition récente. La Commission allemande (DFG) a établi une valeur BAT (Biologische Arbeitsstoff­Toleranzwerte) pour le lindane (ou gamma-hexachlorocyclohexane) sérique ou plasmatique à 25 µg/L en fin de poste. Pour ce paramètre, on se méfiera d'une contamina­tion du prélèvement.​

 

  • En cas d'inhalation importante (par exemple, accident de pulvérisation), éloigner le sujet de la zone polluée et effectuer une décontamination cutanée par déshabillage et lavage abondant et prolongé.
  • En cas d'ingestion, uniquement si le sujet est parfaite­ment conscient et si l'on intervient précocement, tenter de le faire vomir puis administrer du charbon médical activé.
    • Dans ces deux cas, étant donné le risque d'intoxica­tion générale, il est nécessaire de consulter un médecin, une hospitalisation pourra être envisagée pour mettre en œuvre un traitement symptomatique. Si le sujet est inconscient, le placer en position latérale de sécurité.
    • S'il apparaît rapidement des symptômes, notamment digestifs, respiratoires ou neurologiques, faire appel immédiatement à un service de transport médicalisé spé­cialisé pour un transfert en milieu hospitalier.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau, après avoir retiré les vêtements souillés (qui ne seront pas réutilisés avant leur propre lavage). Si la zone de contact est importante et si le contact est prolongé, il faut redouter la survenue d'une intoxication générale et procéder comme précédemment, d'autant que le contact cutané est souvent associé à une intoxication par inhalation.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau et consulter un ophtalmologiste
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES