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1,1,2-Trichloro-1,2,2- trifluoroéthane

Fiche toxicologique n° 65

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Recommandations

Le trichlorotrifluoroéthane semble être l’un des solvants halogénés les moins dangereux. Toutefois, en raison de sa volatilité et de la toxicité des produits libérés par sa décomposition thermique, certaines mesures de préven­tion s’imposent lors de son stockage et de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le trichlorotrifluoroéthane dans des locaux frais, bien ventilés, à l’abri de l’humidité et loin de toute source de chaleur. Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déverse­ment accidentel le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Conserver le produit dans des récipients hermétique­ment fermés et étiquetés soigneusement.
  • Pour éviter un échauffement en cas d’incendie, prévoir soit un dispositif de refroidissement par ruissellement d’eau, soit un système de manutention rapide des réci­pients.
  • À l'intérieur du dépôt, proscrire le remplissage ou la vidange des récipients ainsi que leur réparation.
  • Prévoir des appareils de protection respiratoire isolants autonomes pour les interventions d’urgence.
Manipulation
  • Instruire le personnel appelé à manipuler du trichlorotrifluoroéthane des risques présentés par le produit et des mesures de sécurité à respecter.
  • Prévoir une aspiration des vapeurs aux postes de travail et une ventilation convenable des locaux en tenant compte de la densité du gaz et des mouvements relatifs de l’atmosphère.
  • N’utiliser le trichlorotrifluoroéthane à chaud que dans des appareils spécialement conçus à cet effet[21]de façon à éviter au maximum le dégagement de vapeurs ; travailler en appareil clos chaque fois que cela est possible.
  • Procéder périodiquement à des contrôles d’atmos­phère.
  • Mettre à la disposition du personnel des lunettes de protection et des gants.
  • Disposer tout appareil susceptible de produire une flamme ou de porter à haute température une surface métallique (brûleurs, arcs électriques, fours) de manière qu’il ne puisse, en aucun cas, entrer en contact avec les vapeurs. Interdire également de fumer.
  • Ne pas pénétrer dans un réservoir, une cuve ou tout autre endroit susceptible de contenir du trichlorotrifluo­roéthane sans prendre les précautions d’usage [22].
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en épongeant avec un matériau inerte. Si les quantités répandues sont importantes, évacuer le person­nel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection.
  • Conserver les déchets imprégnés de trichlorotrifluoro­éthane dans des récipients métalliques clos et étanches. Le produit peut être détruit par incinération, éventuelle­ment après dissolution dans un solvant inflammable. Dans tous les cas, l’élimination sera effectuée suivant les conditions autorisées par la réglementation, soit dans l’entreprise, soit dans un centre spécialisé.
  • Ne pas rejeter dans les égouts les eaux polluées par le trichlorotrifluoroéthane.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, il est souhaitable de s’assurer de l’ab­sence d’affection cardiaque ou respiratoire chronique, surtout si l’exposition peut accidentellement être impor­tante.
  • En cas de projection cutanée, laver à grande eau. Consulter un médecin en cas d’apparition de signes locaux.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à grande eau. S’il persiste une douleur ou une hyperhémie conjonctivale, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive, retirer la victime de la zone polluée, prévenir un médecin et débuter une réanimation symptomatique, si cela s’avère nécessaire. Une sur­veillance neurologique et cardiovasculaire peut être utile dans les heures qui suivent l’accident. En cas de collapsus, on s’abstiendra d’utiliser des médicaments adrénergiques.
  • En cas d’ingestion, ne pas tenter de faire vomir. Si la quantité est importante, consulter un médecin.
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