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Phosphite de tris(nonylphényle)

Fiche toxicologique n° 275

Sommaire de la fiche

Édition : 2009

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le TNPP dans des locaux frais et bien ventilés, à l’abri de l’humidité et de toute source de chaleur ou d’ignition (rayons solaires, flammes, étincelles, etc.) et à l’écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux formera une cuvette de rétention afin d’empêcher la dispersion dans l’environnement en cas de déversement accidentel.
  • Conserver le produit dans des récipients bien fermés et correctement étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le TNPP. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le TNPP et des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Lorsque cela est techniquement impossible, prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émis­sion, en particulier lorsque le produit est utilisé à chaud. Prévoir également des appareils de protection respira­toire. Leur choix dépend des conditions de travail. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte : passage à la douche et changement de vêtements après le travail, lavage des mains et du visage avant les repas, séparation des vêtements de travail et des effets personnels.
  • Prévoir l’installation de douches de sécurité.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs susceptibles de contenir du TNPP sans prendre les précautions d’usage [7].
  • En cas de déversement accidentel, absorber le produit liquide à l’aide d’un matériau inerte. Conserver les déchets dans un récipient prévu à cet effet, correctement étiqueté. Les éliminer dans les conditions autorisées par la régle­mentation.

Au point de vue médical

  • Compte tenu de l’absence de donnée publiée sur la toxicité du phosphite de tris(nonylphényle) dans l’espèce humaine, la surveillance médicale sera extrapolée à partir des données issues de l’expérimentation animale.
  • Lors de la visite d’embauche, on recherchera des anté­cédents d’allergies cutanées. Éviter d’affecter à des postes comportant un risque d’exposition importante et répétée les sujets atteints de dermatoses étendues ainsi que ceux atteints d’affections oculaires ou respiratoires sévères.
  • Lors des visites ultérieures, rechercher plus particulière­ment des signes d’irritation cutanée, oculaire ou broncho­pulmonaire ainsi que d’allergie cutanée.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l’importance de l’exposition.
  • En l’état actuel des connaissances, il ne semble pas impératif d’effectuer des examens complémentaires sys­tématiques chez les sujets faiblement ou modérément exposés, sauf si le médecin l’estime nécessaire. En cas d’exposition importante et/ou régulière, un bilan rénal pourrait être envisagé à un rythme à définir par le méde­cin du travail.
    Le nonylphénol qui est produit lors de l’hydrolyse du phosphite de tris (nonylphényle) a un effet œstrogénomimétique à très forte dose chez le rat (voir FT n° 249). Dans l’espèce humaine, l’hypothèse d’une toxicité pour la repro­duction consécutive à une exposition professionnelle habituelle est toutefois peu vraisemblable. Aucune sur­veillance médicale spécifique ne paraît justifiée pour de telles expositions.
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés et ne les réutiliser qu’après décontamination. Consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 10 à 15 minutes. S’il appa­raît une douleur, une rougeur et/ou un œdème locaux ou une gêne visuelle, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Mettre en œuvre s’il y a lieu des manœuvres de réanimation. Laisser le sujet au repos en raison du risque d’accident respiratoire aigu retardé et le transférer en milieu hospitalier pour surveillance clinique et radiologique prolongée.
  • En cas d’ingestion, quelle que soit la quantité absorbée, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomis­sements. Organiser au plus vite le transfert en milieu hospitalier par un moyen médicalisé.
    Si la victime est inconsciente, la placer en position laté­rale de sécurité ; en cas d’arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respiration assistée. Quel que soit l’état initial, transférer en milieu hospitalier par ambulance médicalisée. Un traitement symptomatique et une sur­veillance médicale en milieu de soins intensifs peuvent s’avérer nécessaires.
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