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1,1,1-Trichloroéthane

Fiche toxicologique n° 26

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Le 1,1,1-trichloroéthane doit être stocké à l’abri de l’hu­midité, dans un endroit frais, bien ventilé, à l’écart des rayons du soleil, de toute source d’ignition ou de chaleur.
  • Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas d’écoulement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Les récipients seront hermétiquement fermés et conve­nablement étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le 1,1,1-trichloro­éthane. En outre :

  • Le personnel sera averti des risques présentés par le produit, des précautions à observer, des mesures à pren­dre en cas d’accident.
  • Toutes dispositions seront prises pour éviter au maxi­mum la diffusion des vapeurs dans l’atmosphère des ate­liers : travail en appareil clos chaque fois que la chose est possible; mise en place de systèmes de captage et de ven­tilation ainsi que de dispositifs particuliers (tels que ser­pentins de condensation).
  • On procédera régulièrement à des contrôles d’atmos­phère. Ne pas se fier à la sensation olfactive. Les valeurs limites réglementaires obligatoires sont de 100 ppm (VME) et 200 ppm (court terme).
  • Des appareils de protection respiratoire seront prévus pour certains travaux exceptionnels de courte durée ou les interventions d’urgence.
  • En raison des risques de décomposition avec émission de produits toxiques, le 1,1,1-trichloroéthane ne sera pas chauffé au-delà de 95 °C. De même, tout appareil suscep­tible de produire une flamme ou de porter à haute température une surface métallique (brûleurs, arcs élec­triques, fours...) sera banni des locaux. Il sera également interdit de fumer.
  • Le contact direct avec le solvant sera évité. Des vête­ments de protection, des gants (par exemple en polyalcool vinylique) et des lunettes de sécurité seront mis à la dispo­sition du personnel. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés fréquemment.
  • Pour prévenir l’acidification des bains, on évitera notamment les surchauffes, la présence d’eau, l’accumu­lation de déchets de métaux légers. Un séparateur d’eau est indispensable.
  • Dans le cas où la neutralisation de l’appareillage s’avère nécessaire, on pourra utiliser une solution aqueuse de car­bonate de sodium à environ 50 g/L. L’emploi de soude, de potasse ou d’un mélange de carbonate de sodium et de chaux est à proscrire.
  • Pour le dégraissage des métaux légers, on n’utilisera que des qualités de solvant spécialement stabilisé à cet effet.
  • Les emballages vides ayant contenu le solvant ne doi­vent en aucun cas être ouverts au chalumeau, mais seule­ment à l’aide de moyens mécaniques.
  • On ne procédera pas à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 1,1,1-tri­chloroéthane sans prendre les précautions d’usage[19].
  • Les déchets imprégnés de solvant seront conservés dans des récipients métalliques clos et étanches.
  • Proscrire les rejets de 1,1,1-trichloroéthane dans l’envi­ronnement.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en épongeant avec un matériau inerte. Si les quantités répandues sont importantes, évacuer le person­nel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection.
  • La régénération ou l’élimination de solvant usé sera effectuée suivant les conditions autorisées par la régle­mentation, soit dans l’entreprise, soit dans un centre spé­cialisé.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, éviter l’exposition des sujets présen­tant une dermatose chronique ou récidivante, de ceux atteints de lésions hépatiques ou rénales ainsi que des éthyliques chroniques.
  • L’exposition répétée à la plupart des solvants pouvant être à l’origine de troubles neuropsychiques (irritabilité, mémoire...), il en sera tenu compte au cours des visites systématiques.
  • Le marqueur le plus fiable de l’importance de l’impré­gnation chronique est le 1,1,1-trichloroéthane dosé dans l’air expiré ou le sang. L’élimination des métabolites urinaires est trop faible pour servir de contrôle.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau. Retirer les vêtements souillés. Si des lésions cutanées apparaissent, consulter un médecin.
  • En cas de projections oculaires, laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins quinze minutes.
    Consulter un ophtalmologiste en cas de douleur, rougeur, ou gêne visuelle persistante.
  • En cas d’inhalation importante, éloigner le sujet de la zone polluée, et le placer en position latérale de sécurité s’il est inconscient. Appeler un médecin.
  • En cas d’ingestion d’une faible quantité, faire absorber du charbon médical activé et demander un avis médical si des symptômes apparaissent. En cas d’ingestion plus importante, faire absorber du charbon médical activé si le sujet est conscient. Placer celui-ci en position latérale de sécurité et transférer en milieu hospitalier où une aspira­tion gastrique et un traitement symptomatique pourront être entrepris.
  • Dans les deux derniers cas, éviter l’administration de médicaments adrénergiques.
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