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(2-Chlorobenzylidène)malononitrile

Fiche toxicologique n° 215

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2014

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme
  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
    Toxicité aiguë [5-7, 10]

    Le (2-chlorobenzylidène)malononitrile, gaz lacrymogène, est irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau. Les effets observés sont réversibles en quelques heures.

    Cette substance présente une toxicité aiguë importante chez l'animal. En effet, la DL50 par voie orale varie de 178 à 320 mg/kg chez le rat selon le solvant utilisé ; elle est de 282 mg/kg chez la souris et de 212 mg/kg chez le cobaye. La symptomatologie est essentiellement liée à l'effet irri­tant de la substance sur le tractus digestif (diarrhée et gastro-entérite à l'autopsie).

    Les effets de l'inhalation sous forme d'aérosol ont été par­ticulièrement étudiés, du fait des conditions habituelles d'emploi de cette substance. Dans les espèces animales exposées, les concentrations les plus basses provoquant une symptomatologie sont comprises entre 1800 et 3000 mg/m3 pour des expositions de 20 à 45 minutes. Les signes observés associent une irritation modérée des yeux et parfois une perte de connaissance. Il semble que tous ces signes aient été réversibles.

    Sur la peau, des concentrations de 1 à 50 % entraînent des lésions modérées associées parfois à une dépilation. Sur l'œil, on observe des atteintes conjonctivales assez importantes (érythème et œdème) sans lésion de la cor­née ni de l'iris ; les lésions observées étaient régressives en quelques jours.

    Toxicité subchronique, chronique [12, 14]

    Le (2-chlorobenzylidène)malononitrile peut provoquer des lésions des voies aériennes pulmonaires en cas d’exposition massive et prolongée.

    Une expérimentation effectuée sur la souris, le rat et le cochon d'Inde mâles par inhalation à des doses de 0 - 3 - 30 et 300 mg/L, 1 heure par jour, pendant 120 jours, a montré un excès de mortalité dans le groupe le plus exposé. Cette mortalité est liée à des atteintes pulmonaires (alvéolites).

    Une légère augmentation de tumeurs est également notée dans ce groupe mais sans site spécifique ; ce résul­tat est d'ailleurs à la limite de la signification.

    Une autre étude à la dose de 8 ou 16 mg/kg, injectée par voie intrapéritonéale pendant 10 jours, indique que le (2-chlorobenzylidène)malononitrile possède une action dépressive sur l'immunité humorale chez la souris.

    Effets génotoxiques [11, 13]

    Aucun effet génotoxique n’a été observé.

    Le (2-chlorobenzylidène)malononitrile étant un agent alkylant, son potentiel mutagène a fait l'objet de plu­sieurs expériences. Dans un cas, un faible résultat posi­tif est obtenu au test d'Ames sur la souche TA 100 sans activation métabolique seulement. Par contre, une autre étude ne montre pas d'effet mutagène (mutation ponc­tuelle par test d’Ames : aberration chromosomique par micronucleus ; test sur cellules germinales par recherche de mutations léthales récessives liées au sexe). L'absence de liaison à l'ADN observée dans un cas fait penser que le risque est négligeable.

    Effets sur la reproduction

    Aucun effet sur la reproduction n’a été observé.

    Les études effectuées n'ont mis en évidence aucun effet sur la reproduction.

  • Toxicité sur l’Homme [7-10, 15, 16]

    Les effets les plus connus chez l’homme sont liés à des expositions aiguës (irritation des yeux, toux...) mais un contact répété ou prolongé peut causer une sensibilisation cutanée.

    Les effets connus chez l'homme sont surtout liés à une exposition aiguë. L'effet irritant est le plus net et se manifeste sur l'œil (larmoiement, conjonctivite, parfois photophobie), sur la peau, sur le tractus respiratoire (rhi­norrhée, toux, dyspnée et douleur thoracique) : parfois s'y ajoutent des troubles digestifs (nausée, vomissement et diarrhée) et des céphalées. Habituellement, ces signes sont régressifs en quelques heures ; toutefois, des effets plus prolongés sur la peau et l'œil (kératite ponctuée) ne sont pas impossibles.

    Sur des volontaires, si le produit à faible concentration n'entraîne que des brûlures modérées sur la peau, le (2-chlorobenzylidène)malononitrile pur cause des lésions sérieuses (2e degré).

    Une autre étude sur l'homme a révélé un certain potentiel allergisant de cette substance.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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